Joséphine Baker au Panthéon : "Ma mère était humaniste avant tout", témoigne son fils Akio Bouillon

Emmanuel Macron a annoncé l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker ce dimanche 22 août. Contacté par téléphone, son fils aîné, Akio Bouillon, aujourd'hui âgé de 69 ans, exprime toute sa gratitude envers les gens qui se sont battus pour la reconnaissance de "l'humanisme" portée par sa mère.

"J'ai appris la nouvelle au réveil, ce dimanche 22 août" confie Akio Bouillon, l'un des douze enfants de la "tribu arc-en-ciel" adoptée par Joséphine Baker, aujourd'hui âgé de 69 ans et qui vit en région parisienne. 

"Ce que je ressens, c'est de la fierté, mais surtout de la reconnaissance envers toutes les personnes qui ont souhaité cette panthéonisation" réagit-il, contacté par téléphone. 

"Humaniste avant tout". 

Alors que sa mère est connue pour ses multiples facettes, artiste, résistante, militante, Akio Bouillon estime que ce qui la définit le mieux, c'est "son humanisme"

Avant tout, elle était humaniste, ce qui comprend beaucoup de choses. C'était un être humain, une femme, et elle était noire. Tout cela a constitué son identité.

Akio Bouillon, fils adoptif de Joséphine Baker

L'orgueil d'être française 

"C’est la France qui m’a faite. Je suis prête à lui donner aujourd’hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l’entendez" avait-elle déclaré pendant ses années au sein de la Résistance française, après avoir obtenu la nationalité en se mariant avec Jean Lion en 1938.

Joséphine Baker était profondément reconnaissante envers la France qui l'avait accueillie lorsqu'elle fuyait l'Amérique ségrégationniste, et où elle avait connu le succès, d'abord comme danseuse et meneuse de revue. 

Son orgueil était d'être Française, elle en était très fière

Akio Bouillon, fils adoptif de Joséphine Baker

Périgourdine "de coeur" 

Josphine Baker avait acheté le Château des Milandes en 1936, où elle avait vécu avec sa tribu arc-en-ciel (ses douze enfants adoptifs) jusqu'à son expulsion en 1969. 

Maman avait pour la Dordogne une affection très particulière. C'était son pays, sa maison. Pour nous aussi, c'est très important. J'ai toujours considéré le Périgord comme mon lieu de naissance français

Akio Bouillon, fils adoptif de Joséphine Baker

Mais après trente années passées dans le Périgord, Joséphine Baker est ruinée, et doit quitter le Château des Milandes en 1969. Un épisode très douloureux de sa vie. 

"Faire perdurer sa mémoire" 

Akio Bouillon, qui vit aujourd'hui en région parisienne, prévoit de s'installer dans le Sud-Ouest prochainement. 

Il se rend déjà tous les ans au Château des Milandes, et entretient de très bonnes relations avec la famille qui gère le musée et honore la mémoire de Joséphine Baker. 

Akio Bouillon espère désormais être invité à la cérémonie de panthéonisation de sa mère, le 30 novembre prochain, avec ses frères et soeurs adoptifs. 

"Mais ce qui compte le plus, c'est que la France reconnaisse le rôle que Maman a joué dans la vie culturelle, humanitaire et artistique", souligne-t-il. 

 

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