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Elle a près de 90 printemps. Elle a connu les trains en bois, et l'époque où la SNCF était un Service Public au service du public. Demain, le train passera comme toujours dans sa commune de Villefranche-du-Périgord. Mais il ne s'arrêtera plus. Le maintien de ces lignes, c'est le combat de la CGT.
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Le train, elle l'a toujours pris. Elle a même connu les wagons en bois, avec leurs rideaux et leurs sièges en velours. Alors Josiane, 88 ans, ne comprend pas pourquoi la SNCF veut supprimer l’arrêt en gare de Villefranche-du-Périgord.
Ce mardi 6 octobre, sous la pluie, elle est venue rejoindre les autres usagers qui manifestaient pour le maintien de leur gare.
La commune de Josiane est un peu perdue. Un village à la frontière du Lot, dans le Sud-Est de la Dordogne, un lieu déjà particulièrement isolé. Et la gare n'est pas dans le centre bourg. Ici, si l'on ne peut pas conduire, on ne peut rien faire. Et encore moins quand on a 88 ans.
Ce que la SNCF propose à Josiane, c'est d'aller prendre son train en taxi à 10 kilomètres de là, à Sauveterre-la-Lémance, dans le Lot-et-Garonne. Une longue route sinueuse. Pour elle qui préfère ne pas rouler la nuit...
Et il n'y a pas que la suppression de sa gare, il y a aussi la suppression de personnel. Il n'y a plus de guichet à Villefranche depuis longtemps déjà, et de moins en moins de contrôleurs dans les TER pour lui vendre son billet. Pour elle qui ne maîtrise pas Internet, obtenir un billet avant de monter dans son train, c'est devenu mission impossible.
Alors, sans grand espoir qu'on l'entende, Josiane a quand même fait le déplacement. Elle a retrouvé d'autres usagers, des retraités, des étudiants, des actifs, des personnes en recherche d'emploi, des élus, des syndicalistes, des militants, des anonymes.
Tous venus demander à ce qu'on les traite équitablement, et défendus par le Comité Régional de Vigilance Ferroviaire (voir ci-dessous). Quatre manifestations publiques distinctes étaient organisées ce mardi à Blaye, Saint Junien, Bayonne et pour la Dordogne et le Lot-et-Garonne à Villefranche du Périgord, où ils étaient environ une centaine.
VIDEO : Josiane veut garder son train ►
La bataille du rail de la CGT
Philippe Martinez, le patron national du syndicat CGT, lance une grande campagne pour la défense et la réouverture des petites lignes qui " sont vitales pour les citoyens. " C'est le message qu'il a porté depuis Blaye en Gironde. " C'est le parent pauvre depuis des années. Les gouvernements successifs ont privilégié le tout autoroutier et routier. Et on voit bien que ça a des conséquences sur la vie quotidienne des citoyens, mais aussi sur la planète, parce que ça fait beaucoup de voitures et de camions sur les routes au détriment du confort des usagers. C'est une vraie bataille aujourd'hui."
Les quatre manifestations publiques étaient organisées sur des périmètres où selon le collectif, l'État s'est désengagé. Exemple : dès le 13 décembre prochain, plus que deux allers-retours quotidiens entre Périgueux et Agen, au lieu de quatre actuellement.
Quatre gares qui ne seront plus desservies ( Mauzens-et-Miremont ainsi que Villefranche-du-Périgord en Dordogne, Trentels-Ladignac et Pont du Casse dans le Lot-et-Garonne). Un temps de trajet rallongé : 2h20 à 2h30 (bien loin des 1h50 des années 80/90), ou encore la suppression du poste d’agent de circulation en gare des Eyzies qui compliquera les possibilités d'accès à la gare et au TER.
Enfin, la multiplication des trains sans contrôleur à bord, au détriment de la sécurité des usagers.
Plus globalement, le collectif demande la modernisation du réseau et le développement des services pour faciliter la vie des usagers et inciter le plus grand nombre à utiliser à nouveau le train.
Le Comité Régional de Vigilance Ferroviaire regroupe des associations d'usagers : Train d'Enfer, COBARTEC, Codeliapp, Amicale des Usagers du Train, Collectif Usagers Bordeaux-Le Verdon, Collectif Blaye Bordeaux Rail, Collectif En Train Pays Basque et Convergence Nationale Rail et des forces politiques : Génération.S, La France Insoumise, le Parti Communiste Français, ENSEMBLE !, le Parti de Gauche et la CGT cheminots.
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