Depuis le vote du Brexit, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Dordogne (CCI 24) a constaté une hausse de 20% des demandes de création de micro-entreprise chez les ressortissants britanniques.
Les retraités britanniques, pionniers en Périgord, venus profiter de la verte campagne, ne sont plus seuls. Désormais il faudra aussi compter sur les jeunes actifs qui choisissent de s’expatrier. Depuis le vote du Brexit, en juin 2016, la CCI 24 a constaté une hausse de 20% de création de micro-entreprise.
Nicholas Reeves vient du Kent avec sa femme et son fils de deux ans. Jeune charpentier, il fait partie des nouveaux artisans qui souhaitent s’installer en Dordogne. Il a la chance de connaître du monde sur place : les parents de son épouse possèdent une propriété à Saint Pancrace. La sortie de l’Union européenne de la Grande-Bretagne l'a finalement convaincu de franchir le pas.
Il vient de débuter les formalités pour valider son dossier d’auto-entrepreneur. Et pour se familiariser avec l'administration française, il peut compter sur Roger Haigh, responsable franco-britannique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dordogne (CCI 24) qui reçoit régulièrement des jeunes professionnels qui veulent se lancer en France. Il est là pour les accompagner et les conseiller.
Guide d'installation pour le nouvel arrivant britannique en Dordogne
Avant le Brexit, Roger Haigh recevait de 15 à 20 dossiers par mois, aujourd’hui il en traite jusqu'à 25 et selon lui ce n’est pas fini. Outre-manche, la baisse du pouvoir d’achat, la fermeture de nombreuses entreprises, le coup de la sortie de l’Europe qui va peser sur les anglais, laissent présager de nouveaux candidats à l’exil.
Aujourd’hui sur les 11 000 artisans de Dordogne, 10 % sont étrangers. Selon Didier Gouraud, président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat 24, les Britanniques sont les plus nombreux à travailler dans le bâtiment.