Retour de la grippe aviaire : 42 000 jeunes poules en cours d'abattage en Dordogne

42 000 poulettes doivent être abattues en Dordogne après la découverte d'un cas de grippe aviaire dans le Bergeracois ont révélé nos confrères de France Bleu Périgord. Il s'agit du premier cas confirmé en cet automne 2022 dans le département. Après un printemps déjà fortement marqué par l'épizootie.

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C'est dans un élevage de jeunes poules, de futures pondeuses, que le virus a fait son entrée en cet automne 2022 en Périgord. La ferme est située sur la commune de Lunas à une dizaine de kilomètres au nord de Bergerac.

C'est un élevage franchement très sécurisé au niveau sanitaire et malgré tout nous sommes rattrapés

Yannick Frances - vice-Président de la Chambre d'agriculture de Dordogne

à France 3 Aquitaine

Un cas suspect y a été découvert mercredi 19 octobre. Les autorités ont aussitôt décidé d'abattre l'ensemble des animaux de l'élevage, soit 18 000 poulettes. L'opération est toujours en cours en ce vendredi 21 octobre comme l'ont révélé nos confrères de France Bleu Périgord

A titre préventif un deuxième élevage de jeunes poules, situé à quelques centaines de mètres, sur la commune voisine de St-Georges-Blancaneix, doit lui aussi être traité. Ses 24 000 volailles seront euthanasiées.

Il s'agit du premier cas d'influenza aviaire découvert en Dordogne en cet automne 2022 alors que les éleveurs ont déjà été durement frappés par l'épidémie du printemps dernier, comme l'explique ce reportage réalisé le 20 avril.

Des centaines de milliers de volailles avaient du être abattues entre avril et juin dans le département.

"Ca nous retombe dessus"

Ce nouvel épisode, en pleine période de migration, est très mal vécu. "C'est le désarroi total, la catastrophe nous retombe dessus, c'est très dur à vivre" réagit Yannick Frances, le vice-Président de la Chambre d'agriculture de Dordogne. "Nous allons mettre tout de suite en place un soutien moral et un accompagnement technique".

Les éleveurs ne doivent pas faire face seuls. C'est terrible ce qu'ils sont en train de vivre aujourd'hui et ça risque de toucher tout le monde".

Yannick Frances - vice-président de la chambre d'agriculture de la Dordogne

à France 3 Aquitaine

Les éleveurs exsangues

La situation est d'autant plus délicate que les indemnités promises en avril dernier n'ont toujours pas été versées. "Les expertises n'ont toujours pas eu lieu, elles sont prévues pour la semaine prochaine" affirme Yannick Frances. "Et pour les périodes de non production, l'argent n'est annoncé que pour le printemps 2023. C'est le désarroi économique". 

La chambre d'agriculture de la Dordogne demande que le 'quoi qu'il en coûte' soit appliqué ici. "On ne peut pas les laisser dans cette situation. L'Etat oblige à abattre, il doit assumer derrière".

On souhaite la prise en charge de tous les animaux abattus et de toutes les périodes de non production

Yannick Frances - vice-président de la chambre d'agriculture de la Dordogne

à France 3 Aquitaine

"Les éleveurs ont joué le jeu, ils n'ont pas demandé l'euthanasie de leurs animaux, il faut qu'on puisse les sécuriser". Une enquête épidémiologique est en cours pour déterminer la source de cette contamination. Plusieurs solutions technique sont par ailleurs étudiées pour tenter d'enrayer la propagation du virus.

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