C'est le laboratoire allemand Boehringer qui sera chargé de fournir les doses de vaccin aux éleveurs français pour une vaccination dès le mois d'octobre. Le laboratoire de Libourne, CEVA Animal Health, n'a pas été retenu.
L'annonce a été faite ce mercredi 12 juillet aux agences de presse par une porte-parole du ministère de l'Agriculture. Le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim sera chargé de produire 80 millions de doses de vaccin anti-grippe aviaire pour une campagne de vaccination qui devrait débuter en France au mois d'octobre. Le laboratoire girondin Ceva Santé animale, basé à Libourne, qui avait postulé à l'appel d'offre, n'est pas retenu.
Mulards et Barbaries en priorité
Le ministère de l'Agriculture avait lancé cet appel d'offre en avril dernier pour les espèces canard mulard et de barbarie. Trois candidats y avaient répondu, le groupe allemand a été préféré à deux autres candidats, le groupe américain Zoetis dont le vaccin ne satisfaisait pas les conditions requises. Ceva Santé animale, dont les résultats s'étaient également montrés positifs, a donc également été écartée. Contacté par France 3 Aquitaine, le laboratoire se refuse à tout commentaire, tant que le délai de contestation, qui court jusqu'à dimanche 16 juillet, n'est pas écoulé.
Une vaccination rapide pour éviter les mutations
La France, premier pays européen à procéder à cette vaccination, compte entreprendre sa campagne de vaccination le plus rapidement possible, en se focalisant en priorité sur les palmipèdes. La campagne doit durer six mois et nécessite deux injections. Le caractère urgent est lié notamment aux possibilités accrues de mutation du virus en raison de sa présence devenue endémique et de sa possible transmission à d'autres espèces, dont l'homme.
Appel d'offre mondial
Sans révéler le montant de la commande, le ministère de l'Agriculture a indiqué que l'offre de Boehringer Ingelheim était plus "avantageuse" que celle de Ceva en tenant compte du coût, de la capacité de production, des conditions de stockage des vaccins et de son adaptation aux deux espèces de canards visées.
CEVA reste sur les rangs
Tout n'est pas perdu pour autant pour le laboratoire installé en Gironde, à Libourne, dont le vaccin présente l'avantage pratique de pouvoir être utilisé dans les couvoirs, ce que réclame la filière. Le virus étant désormais annuel, la vaccination pourrait également se faire à l'année, ce qui pourrait nécessiter un nouvel appel d'offre et une nouvelle opportunité pour CEVA Animal Health
(avec Agence France Presse )