Les containers collectifs doivent remplacer les poubelles individuelles avant l'année prochaine. Encore faut-il leur trouver une place...

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Sous leur film plastique, ils sont sagement stockés en attendant leur lieu d'affectation. Une centaine de containers d'ordure collectifs nouvelle génération n'a toujours pas trouvé de terrain d'atterrissage sur les trottoirs de Périgueux, et ça pose problème. 

Dès janvier prochain, ces bacs doivent permettre au Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne (SMD3) d'instaurer la redevance incitative qui remplacera la taxe sur les ordures ménagères. À chaque container son lecteur de carte, et à chaque usager sa carte à puce : le système contrôlera les dépôts et surtaxera les poubelles excédentaires, le but affiché étant de réduire la production de déchets.

Pour l'heure, une trentaine des bacs seulement ont été installés. L'objet est encombrant, mais il doit desservir uniformément les périgourdins. Il doit donc à la fois être placé près des habitations, mais sans encombrer la circulation. Un casse-tête pour urbaniste dans les quartiers anciens.

Le problème est si insoluble que le porte-à-porte ne peut être que maintenu par endroit. Sauf que ce porte-à-porte a un coût. Et la mairie de tordre le nez devant cette exigence qui lui est faite pour appliquer les consigne du SMD3. 

Vu le coût qui nous est proposé pour les habitants pour le porte-à-porte, là les relations se sont effectivement un peu tendues.

Hélène Reys, adjointe au maire en charge de la transition énergétique

Il faut admettre : une majoration de 50 €uros par année et par foyer pour maintenir le porte-à-porte, ça ne passe pas inaperçu dans un budget municipal. 

Risque de disparité

Sans compter que ce service porte-à-porte partiel risque aussi de créer une disparité voire une certaine incivilité entre les administrés qui continueront à déposer librement leurs poubelles (difficilement contrôlables) devant chez eux, et les administrés pucés qui devront aller au container. 

Même service, même tarif ?

Mais ça, ce n'est pas le problème du SMD3 semble dire Pascal Protano. Le président du SMD3 n'aime pas non plus les disparités, et il se réfugie derrière la réglementation qui stipule qu'à service égal, le tarif doit être égal. Pas question donc de brader le service du porte-à-porte à Périgueux, ce qui serait injuste envers les zones rurales où l'implantation forcée des containers n'a posé aucun problème (ni aucun cas de conscience) aux mairies.

Il est maintenant question d'instaurer un "chèque déchet" au niveau national, comme il existe des chèques énergie et des tarifications sociales de l'eau pour réduire l'impact du prix croissant des ordures ménagères sur les ménages les plus modestes. Ce qui revient à surtaxer les autres. Bref, demain encore plus qu'aujourd'hui, il est dit que personne ne sera égal devant sa poubelle.

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