L'explosion a blessé 8 cheminots jeudi aux ateliers SNCF de ce quartier de Périgueux. Beaucoup de bruit mais dans un silence étonnant. Les faits n'ont pas suscité de mesures de sécurité immédiates, contrairement à l'incident similaire de février. Ni direction ni syndicats ne se sont exprimés
Il aura fallu attendre plusieurs heures pour obtenir confirmation qu'une explosion s'était produite aux ateliers du Toulon à Périgueux ce jeudi en fin de matinée. Les pompiers et la police sont intervenus vers 10h30. La déflagration a blessé huit cheminots qui ont subi des tests pour déterminer la gravité des troubles dont ils souffraient. Principalement des problèmes auditifs légers, excepté pour l'ouvrier le plus proche de l'explosion. 2 d'entre eux ont été hospitalisés mais tous ont pu rentrer à leur domicile le soir même. Ce lundi 3 personnes étaient toujours en arrêt de travail.
L'accident aurait pour origine la réparation de climatisation d'un train dans un atelier où travaillaient huit personnes. Un chalumeau aurait explosé probablement à cause d'une fuite d'acétylène présent dans un circuit. L'acétylène est un composé chimique hydrocarbure, un gaz incolore et pratiquement inodore quand il est pur (mais on lui attribue une odeur d'ail caractéristique qui provient d'impuretés). L'acétylène est extrêmement inflammable aux conditions normales de température et de pression et doit donc être stocké et utilisé avec beaucoup de précautions.
Trois heures après l'accident, le parquet et l'inspection du travail se sont rendus sur place. Une enquête interne a été ouverte à la SNCF et une enquête de police diligentée par le parquet a été confiée au commissariat de Périgueux. Ce vendredi un CHSCT extraordinaire a réuni les personnels et une cellule psychologique a été mise en place.
L'enquête devra déterminer les causes et les responsabilités éventuelles de cet accident. Elle devra également lever quelques questions sur la répétition des incidents dans ces ateliers. Il y a trois semaines en effet, le 16 février, les ateliers avaient déjà connus une fuite d'acétylène. Sauf qu'à l'époque la réaction avait été beaucoup plus large. Les ateliers avaient été totalement évacués, les 50 ouvriers avaient dû sortir, près de 400 personnels avaient été confinés par précaution.