Ce samedi 2 juillet 2022 marque le lancement de la navette TER entre Mussidan, Périgueux et Niversac (Dordogne), un projet discuté depuis les années 1990 et sans cesse repoussé. La région a investi 13 millions d’euros.
Elle est enfin là. La navette ferroviaire qui relie les gares de Mussidan et de Niversac, en passant par Périgueux, circule officiellement depuis ce samedi 2 juillet 2022. Objectif : désengorger la ville de Périgueux et ses plus proches communes d’ici 2025.
“Ca m’évite de prendre la voiture !”
“J'avais hâte de découvrir cette nouvelle navette !”, se réjouit Laurence, retraitée, en descendant de la première navette à Niversac. “On espère que ça va apporter beaucoup à l’agglomération de Périgueux qui est très encombrée.”
Même sentiment pour Lucas, étudiant, qui attend patiemment le prochain départ sur le quai. “C’est vachement pratique, là je vais à la Pétrocorienne (NDRL : une épreuve sportive à Périgueux), donc ça m’évite de prendre la voiture !”, confie le jeune homme.
Une navette tant attendue
Pour son inauguration, une fête de la navette est organisée toute la journée sur les parvis des haltes et des gares. Musique, ateliers, expositions… Il fallait marquer le coup, car la navette se faisait attendre.
C’est dans les années 1990 que des cheminots affiliés à la CGT ont proposé l’idée d’une navette ferroviaire à Périgueux. Un projet abandonné dans les années 2000, jugé trop cher par les collectivités.
C’est une satisfaction de voir que le projet aboutit après tant d'années de bataille.
Marie-Paule, cheminote à la retraiteFrance 3 Aquitaine
Le projet est relancé en 2010, avec une mise en service prévue en 2015. Le lancement de la navette est de nouveau repoussée.
Aujourd’hui, les élus ont la sensation d’être “à l’heure”, selon les mots de Jacques Auzou, président du Grand Périgueux et maire de Boulazac Isle Manoire. “A l’époque, cela pouvait apparaître comme une combat d’arrière-garde, alors qu’aujourd’hui on incite nos concitoyens à abandonner leur voiture, et à revenir aux transports collectifs”.
La complémentarité des modes de déplacement
En heure de pointe, un train circulera toutes les 30 minutes sur les principaux arrêts (Mussidan, Saint-Astier, Périgueux, Boulazac, Niversac) et un train toutes les heures aux autres arrêts.
Pour assurer la meilleure fréquentation possible dans la Vallée de l'Isle et l'agglomération, le Grand Périgueux et la Région voulait que chacune des neuf haltes devienne un pôle d’intermodalité. Après de nombreux travaux, des passages de bus aux heures d’arrivées du train sont proposés aux usagers, des box à vélos et des pistes cyclables sont mis à disposition ainsi que des parkings relais pour les voitures et taxis.
“Il y a eu un long parcours et un long travail abouti”, se félicite Jacky Emon, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine délégué au TER. “L’intermodalité c’est la conjugaison de tous les modes de transport pour les usagers.” La région a investi 13 millions d’euros pour ce projet.
Prochaine étape : 11 décembre 2022, avec la création de la halte en gare de Marsac.