Un sexologue jugé pour viols ne se présente pas à son procès aux Assises de la Dordogne

Lionel Agullo est accusé de viols par deux femmes dans le cadre de séances de sexologie. Mais ce lundi 8 novembre, il ne s’est pas présenté à la Cour d'Assises de la Dordogne. Son procès a néanmoins débuté en son absence.

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C’est une situation rarissime en Cour d’assises. Le président du Tribunal a finalement démarré le procès de Lionel Agullo en fin d’après-midi ce lundi 8 novembre.
L’accusé ne s’est pas présenté à 14h, heure de l'audience. Il devait comparaître libre, sous contrôle judiciaire.
Les forces de l’ordre ont été envoyées à son domicile, sans résultat.
D’autres recherches ont été menées dans des biens que possède Lionel Agullo. Sans résultat. Le président du Tribunal avait alors deux possibilités : repousser le procès mais peut-être jusqu’à fin 2022, ou juger l’accusé par défaut. C’est cette option qui a finalement été retenue.

Plusieurs victimes présumées mais une seule se porte partie civile

Une seule des deux femmes s’est portée partie civile dans ce procès aux assises. Il s’agit d’une patiente de 23 ans ayant porté plainte pour viols en 2010. Une autre femme a porté plainte pour des viols subis entre 2000 et 2002, mais elle n’a pas souhaité se porter partie civile. Une autre Périgourdine aurait elle aussi déposé plainte mais celle-ci aurait été classée sans suite en 2010. Lionel Agullo a par ailleurs été candidat aux législatives en 2002, 2007, et 2008, ainsi qu’aux élections municipales à Périgueux en 2008.
Mais c’est en sa qualité de sexologue qu’il aurait commis les crimes pour lesquels il est jugé aujourd’hui.

De l’acuponcture qui aurait été pratiquée avec les doigts

La victime qui s’est portée partie civile explique qu’elle a choisi de consulter un sexologue en 2007 car elle était confrontée à des problèmes dans sa vie de couple suite à un viol subi alors qu’elle avait 16 ans.

Lionel Agullo aurait, selon la victime présumée, pratiqué une technique proche de l’acuponcture mais réalisée avec les doigts. Il lui aurait demandé de ne pas en parler à l’extérieur. La jeune femme aurait ainsi gardé le silence durant la dizaine de séances suivantes. Elle finira par avouer à son compagnon que le sexologue avait été jusqu’à introduire un doigt dans son sexe et se décide à porter plainte.

Lionel Agullo met en avant les vertus thérapeutiques de ses actes

Lors de sa garde à vue, Lionel Agullo, expliquera que sa cliente avait la possibilité de stopper la séance à tout moment. S’il reconnait les faits, il met en avant la vertu thérapeutique de ses actes. Lionel Agullo avait ouvert un cabinet de psychothérapie en 1995 après avoir été assureur.

Lionel Agullo encourt 15 ans de prison. S’il est reconnu coupable, un mandat d’arrêt sera prononcé contre lui. Le verdict est attendu mercredi 10 novembre.

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