Plusieurs tombes d'un cimetière de Dordogne ont été vandalisées à la peinture noire ce lundi 6 mai, avec des inscriptions ciblant des personnalités politiques et des tags haineux "dont plusieurs faisant référence à l'islam". Des incidents qui se multiplient dans le secteur.
Malheureusement, les habitants du département commencent à s'y accommoder. C'est la cinquième fois qu'un évènement de la sorte se produit en Dordogne. Ce lundi 6 mai, le cimetière de la commune de Tourtoirac a été la cible d'actes de vandalime. "Lâches", "je vous hais", Martel ne reviendra pas", plus de 80 tombes ont été taguées de messages haineux.
Des politiques visés
"Nous, on est choqués parce que c'est lamentable, déplore le maire de la commune, Dominique Durand. Des actes innommables puisqu'on touche les tombes des gens qu'on connaissait, qui ne peuvent pas se défendre." La mairie a porté plainte.
Ces inscriptions à la peinture noire, "dont plusieurs faisant référence à l'islam", s'en prennent également à des personnalités politiques. Meyer Habib, qualifié de "sioniste", Jordan Bardella de "raciste", Eric Zemmour de "juif" ou encore Marine Le Pen de "facho".
"Ces faits étaient rapprochés des précédentes dégradations par inscriptions observées dans le secteur depuis le 19 décembre 2023", souligne le procureur Jacques-Edouard Andrault dans un communiqué, ajoutant que l'enquête de gendarmerie se poursuit pour identifier le ou les auteurs des faits.
Une série de tags
"C'est quelqu'un qui connaît le secteur et qui revient faire ça", suppose l'une habitantes, effarée. En effet, le 11 mars dernier, une cinquantaine de tombes avaient aussi été dégradées dans le cimetière de Clermont-d'Excideuil, à 13 kilomètres de là. Selon les informations de France Bleu Périgord, toutes les pistes sont étudiées par les enquêteurs, "du radicalisé islamiste jusqu'au militant d'ultradroite qui voudrait créer l'agitation à un mois des élections européennes, en passant par une personne avec des problèmes psychiatriques".
Le maire de la commune, quant à lui, souhaite tempérer. "Il faut rester calme et ne pas se sentir concerné", ajoutant qu'il s'agit de "menaces" et de "provocations faciles". "J'espère que la gendarmerie pourra profiter d'une erreur et qu'ils pourront être punis justement."