Un homme est mort dans la soirée de lundi 6 mai à Eysines, dans la métropole bordelaise. Il a succombé à un coup de feu, tiré par l'occupant d'une voiture. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte et une personne a été placée en garde à vue.
Les faits se sont produits dans la soirée du lundi 6 mai, peu avant 20 heures. Les riverains ont entendu plusieurs coups de feux. Selon nos informations, les occupants de deux voitures s'étaient retrouvés pour un règlement de compte à proximité de la salle du Vigean, à Eysines.
Lors de l'échange des coups de feu, un homme, né en 1997 à Bordeaux, touché par balle, est décédé dans sa voiture. Selon le parquet de Bordeaux, une enquête pour homicide volontaire a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS). "Les premières constatations médicales faites sur place par le médecin légiste concluaient un décès par arme à feu au niveau pectoral gauche, précise le procureur. Une garde à vue est en cours et les investigations se poursuivent."
"Dans ce parking, on voit des trafics en tout genre"
La maire d'Eysines, Christine Bost, également présidente de Bordeaux métropole, était présente sur les lieux. "Nous sommes tous sous le choc", confie-t-elle. L'élue espère que les nombreuses caméras de vidéo surveillance, mises en place par la municipalité, permettront d'identifier au plus vite les auteurs.
Un témoin, lui aussi sur place au moment des faits, parle "d'une altercation entre plusieurs individus" lors des premiers coups de feu de type "bagarre à mains nues". "Il s'est ensuivi l'échappée des protagonistes et on a retrouvé l'un d'eux au volant, décédé d'une blessure par balle au thorax", poursuit-il.
Préserver la sérénité du quartier
"Ça parait long quand on assiste à la scène, mais en fait tout est allé très vite, c'est l'histoire de quelques minutes", raconte le témoin, habitant la commune d'Eysines.
"Dans ce parking, on voit pas mal de choses, des trafics en tout genre, on sait que c'est un lieu de rendez-vous."
"C'est un événement que nous n'avons jamais connu sur notre territoire", poursuit la maire de la commune de 23 000 habitants, au nord de la métropole bordelaise. Une ville tranquille, même si le quartier où se sont produits les événements, "concentre des difficultés". "Il est sans doute moins paisible que d'autres, pour autant, les services publics y sont implantés, on y trouve aussi une présence policière."
Ce n'est pas du tout un quartier qui est désinvesti.
Christine BostMaire d'Eysines
L'élue s'inquiète d'une éventuelle stigmatisation de ce quartier. "On sait très bien que ce genre d'événement renforce le sentiment d'insécurité. Ce qui s'est passé est très grave. À nous d'en étudier les causes et de réunir nos forces pour préserver la sérénité du quartier et sauver les générations futures", poursuit-elle.