À cause du manque de personnel et d'un épisode épidémique, les urgences sont surchargées. Une nouvelle organisation a donc été mise en place : jusqu'au 2 janvier, il faudra d'abord appeler le 15 avant de pouvoir être admis aux urgences.
Manque de personnel et épisode épidémique : depuis le week-end dernier, la situation est tendue aux urgences de Périgueux (24). Une nouvelle organisation vient d'être mise en place. Les urgences ne sont pas fermées, mais elles sont régulées. Désormais, avant de s'y présenter, il faut impérativement appeler le 15, sans quoi, les agents ne pourront pas vous laisser rentrer. Même lorsque l'on est envoyé par son médecin généraliste.
Un couple de retraités vient consulter en urgence. Le mari a un problème d'eau dans les poumons. "Le docteur, on vient de le voir, il a dit 'allez vite à l'hôpital'", confirme sa femme. Mais malgré leur ordonnance, eux non plus ne peuvent pas rentrer. Ils doivent composer le 15, comme les autres patients. Leur fille s'en charge. En moins de 5 minutes, ils sont admis aux urgences.
Soulager les urgences
Ce dispositif vise à soulager une situation particulièrement tendue à l'hôpital. Des soignants exsangues et en sous-effectifs, couplé à un double épisode épidémique de Covid-19 et de grippe.
Dans ce contexte, pour l'hôpital, la régulation fait figure de solution temporaire. "Le dispositif montre depuis quelques jours son efficacité puisqu'il permet des hospitalisations plus pertinentes et une prise en charge des personnes bien en amont de leur arrivée", affirme le directeur patient de l'hôpital, Abdelmajid Tkoub.
"Plutôt que d'être ici et patienter pendant des heures, parfois il vaut mieux appeler et avoir une réponse adaptée dans un délai tout à fait correct."
Abdelmajid Tkoub, directeur du parcours patientFrance 3 Périgords
Du côté du Samu, les effectifs ont été renforcés, mais le nombre d'appels a fortement augmenté, atteignant les 780 par jour.
Report sur les cliniques privées
Autre conséquence : le report des patients sur les autres institutions médicales de la ville. La clinique de Francheville enregistre 10% de patients en plus, il a donc fallu s'organiser. "On rappelle éventuellement des personnels s'ils le veulent bien", explique Pierre Malterre, le directeur de la clinique.
"On essaie aussi de faire en sorte que ça soit le plus rapide possible, en termes de prise en charge, tout en essayant de faire bien évidemment. Mais effectivement, c'est très compliqué à l'heure actuelle sur la Dordogne", confirme Pierre Malterre.
Si la situation persiste, la clinique se verra, elle aussi, dans l'obligation de réguler son service d'urgence. À l'hôpital de Périgueux, un retour à la normale est prévu le 2 janvier prochain.