Passionné par la préhistoire depuis ses quatorze ans, l'ancien publicitaire Claude Douce va vendre aux enchères ce 29 novembre à Drouot une partie de ses collections d'objets préhistoriques, jusque-là visibles au château de Sauveboeuf, à Aubas.
Sur les grilles du château de Sauveboeuf, une pancarte informe le visiteur " Pour des raisons de lourdeurs administratives, l'édifice est fermé ".
Le propriétaire des lieux se repose en Suisse après une lourde opération du cœur. Il y a quelque temps encore, l'ancien publicitaire Claude Douce prenait plaisir à organiser à l'automne les festivités d'Halloween ; au printemps, il se réjouissait d'accueillir des mariages et quand venait l'été, il passait des heures à faire visiter les caves de son château, où une partie de ses 3 400 collections préhistoriques est exposée. Mais les derniers contrôles qu'il a subis du fisc et de l'inspection du travail, ont achevé de le dégouter.
Financer ses 70 000 euros de charges annuelles
Alors, il a décidé de ne plus accueillir de public. Conséquence, pour payer les 70 000 euros de charges annuelles pour l'entretien de son château, il va devoir se séparer de ses collections. "Je le fais petit à petit, je commence par les collections que j'aime le moins. Il y aura 300 pièces parmi lesquelles des haches polies du néolithique".
Je me sépare aussi de mon ours, il a certainement vu les Cro-Magnon ou les Néandertal. Son squelette est à 80% intact. Il mesure trois mètres et a été découvert en Russie.
Claude DouceCollectionneur
En 2016, Claude Douce avait présenté à une équipe de France 3 Périgords sa collection unique, se montrant intarissable sur l'homme de Néandertal, qui "enterrait ses hommes avec une tête d'ours, pour partir avec la force". Perles, feuilles de laurier, du nom de ces outils du Solutréen, quelque 500 000 pièces étaient ainsi exposées dans les caves voûtées de son château.
Un livre sur "la prise de risque"
Bien évidemment, c'est un crève-cœur pour ce passionné de préhistoire. Mais c'est le prix à payer pour éviter de vendre son château de Sauveboeuf qu'il a restauré. Claude Douce aurait préféré voir ses collections rejoindre des grands musées, "mais là aussi, c'est compliqué", regrette-t-il.
Pour se consoler, Claude Douce met la dernière main à un ouvrage qui retracera son parcours d'autodidacte qui l'a mené à la tête des plus grandes agences de publicité françaises ou américaines.
Il reviendra dans ce livre sur "la prise de risque" et le "management par l'innovation", deux clés du succès pour ce pape de la publicité, à l'origine de nombreuses campagnes retentissantes, à l'instar de celle pour le lancement de Nespresso avec George Clooney.