Manifestations, pétitions, depuis plusieurs mois les habitants de la cité ne désarment pas. Aujourd'hui ils restent mobilisés face au projet de destruction de leurs logements. Le maire, lui, met en avant le coût d'une réhabilitation.
Cela fait des mois qu'ils se battent. Les barres de Saltgourde, dans le quartier de Gour-de-l'Arche, ne peuvent à leurs yeux disparaître. Le combat continue, donc. Une nouvelle manifestation est en préparation.
En tout 220 logements sont menacés, ils sont pour la plus part toujours habités. Familles, couples, personnes âgées vivant seules, ils se sont regroupés dans un collectif pour faire entendre leur voix. Fryda Cattins, a 88 ans et refuse de partir.
"Moi à l'âge que j'ai, déménager ça me rend malade. J'ai pas envie de tout recommencer, de rechanger, et pour aller où ?"
Le maire, Antoine Audi, s'est donné deux ans pour évacuer les lieux. S'il préfère la solution de la destruction à celle de la réhabilitation, c'est parce qu'elle est moins coûteuse. Des aides de l'Etat seraient versées pour la reconstruction de logements neufs.
"Est-ce que dans un habitat social, quand vous êtes seul aujourd'hui et que vous avez un appartement de cinq pièces... et que moi j'ai des familles avec enfants à reloger et que je n'ai pas de vacance. Je garde ces gens seuls dans de grands appartements ?"
Les nouveaux logements proposés se situent un peu plus loin, mais de l'avis des habitants ils seraient plus petits et plus chers que ceux qu'ils occupent actuellement.