Gel et sécheresse n'ont pas épargné les pommes du Limousin ces trois dernières années. La saison 2023 s'annonce en revanche prometteuse. La récolte vient de commencer.
La pomme est le fruit le plus consommé en France, devant la banane et l'orange. Les ménages français en engloutissent 16,6 kg par an, sous toutes ses formes. Environ 50% des pommes produites en France sont destinées au marché hexagonal.
Pomme et AOP
Cultivée depuis les années 50, la pomme du Limousin a obtenu son aop pour la variété Golden en 2005. Cette pomme cultivée en altitude sur les plateaux du Limousin a été la première à recevoir l'AOC en France en 2007 et reste la seule pomme française à détenir une AOP reconnue au niveau européen.
Ces golden sont produites dans 100 communes sur 4 départements, essentiellement en Corrèze, mais aussi en Haute-Vienne, Dordogne et dans une moindre part en Creuse. Sur ce territoire, 180 pomiculteurs exploitent environ 2 300 ha de vergers. Un territoire relativement petit, mais le seul à être protégé par une AOP sur la pomme en France.
La récolte qui vient de débuter va durer environ un mois, le temps qu'il faut pour cueillir jusqu'à 80 000 tonnes de fruits. Au plus fort de la cueillette, 200 saisonniers s'y activent chaque jour. Et la quantité devrait être au rendez-vous.
Cette année on a des tonnages très corrects, c'est-à-dire 55, 60 tonnes/hectare, pour nous c'est des très bons rendements, avec une qualité qui est là aussi.
Emmanuel Chapeau, chef de culture, domaine de la Meynie
Une pomme belle et bonne
Une qualité d'aspect, mais aussi de goût en raison de conditions climatiques adéquates. Cette qualité séduit depuis plusieurs années déjà la clientèle européenne qui consomme 40% de la production limousine. À commencer par l'Espagne, cliente historique et fidèle, mais aussi la Belgique, l'Allemagne, la Hollande et l'Angleterre, croqueurs réguliers de la pomme locale.
Le sujet France 3 Périgords - Colyne Rongère & Camille Michelland
Cette année, pas trop de pépins
Cette bonne récolte vient à point nommé, car les trois dernière années ont été très difficiles pour les producteurs. Entre sécheresse et gelées tardives, ils estiment qu'au cours de ces trois années, ils ont perdu l'équivalent d'une année de production.