Réforme des retraites : opération "collège mort" à Mussidan en Dordogne en ce lundi de rentrée

Pas de rentrée ce lundi 24 avril à Mussidan. Les élèves du collège les Chatenades sont invités à rester chez eux. Les syndicats appellent à une journée " collège mort " contre la réforme des retraites. Selon eux, 85 % des collégiens ne sont pas venus en cours.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

" Pas de retrait, pas de rentrée ". Le ton est donné. L’appel lancé par l’intersyndicale SNES-FSU, FO et CGT éducation aux parents du collège pour protester contre la réforme des retraites a été entendu.
"Ce lundi, seulement 50 élèves sur les 360 que compte l’établissement se sont rendus en cours" se félicite Grégory Benzekry, le représentant CGT des personnels de l’établissement de Mussidan. "Il y a un fort soutien de parents, qui comprennent l’initiative et le mouvement".

Dans le collège, seuls trois professeurs et une accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) sont en grève.

Ce n’est pas une façon de se défausser, c’est plutôt une façon de lutter

Laure Guilhem, professeur de SVT et membre du SNES-FSU 

Rédaction web, France3 Aquitaine

Les syndicats restent toujours déterminés contre la réforme des retraites. "On le voit ces derniers jours, dès qu’Emmanuel Macron ou ses ministres sont en déplacement, ils sont accueillis avec des concerts de casseroles. La détermination à se battre n’est absolument pas éteinte" ajoute le professeur de musique.

En demandant aux enfants de rester à la maison, ils espèrent que l’initiative sera reprise ailleurs dans le département, avant les rassemblements du 1er mai. "L’idée, c’est de faire une étincelle supplémentaire pour montrer aux collègues que l’on peut donner un nouveau souffle au mouvement".

Laure Guilhem, enseigne les sciences de la vie et de la Terre à Mussidan. Après trente-deux ans de carrière, elle ne se voit pas prendre sa retraite à 64 ans. "Ça me paraît juste infaisable, je ne tiens pas le coup, je suis très fatiguée avec des conditions de travail qui ne sont pas bonnes. J’ai 55 ans, j’ai envie de profiter de la vie et je ne suis pas une exception".

Les salaires dans le sillage de la retraite 

Comme beaucoup de ses collègues, elle n’est pas convaincue par les récentes annonces sur la revalorisation de leurs salaires. Le président de la République a annoncé une hausse de "100 à 230 euros" par mois pour tous. Les plus jeunes d’entre eux dans le métier percevront la plus forte augmentation grâce à la prime d’attractivité.

"Nous, ce que l’on veut, c’est la revalorisation du point d'indice ! On ne veut pas de prime" explique l’enseignante. "Ça fait des années que notre point d’indice est gelé. Il doit être revalorisé à sa juste valeur. On est mal payé clairement. Ce qui explique aussi le peu ou le manque de vocation pour devenir prof, aujourd’hui plus personne ne se présente au concours".

L’intersyndicale n’exclut pas de nouvelles actions au sein de ce collège de Dordogne. D’ici là, les élèves retourneront en cours normalement dès mardi 25 avril.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information