Tenue kaki, casquette réglementaire et insigne sur la poitrine, ces rangers patrouillent au service de l'environnement

Ils sont une quarantaine à s'être regroupés sous la bannière des rangers de Nouvelle-Aquitaine. Ces bénévoles interviennent sur le terrain pour aider les municipalités à protéger leur cadre naturel

L'anglicisme ranger désigne un soldat, un gardien qui peut tout aussi bien être, selon les pays, un gardien de réserve animalière qu'un soldat d'élite ou un garde-champêtre. En Nouvelle-Aquitaine, les ranger ont vu le jour l'été dernier. Et en six mois, ils ont déjà fédéré une quarantaine de bénévoles. Le concept plaît. Si on ne devient pas soldat ou gendarme, se regrouper sous la bannière des rangers de Nouvelle Aquitaine permet aux particuliers qui le souhaitent de s'engager dans des actions concrètes de protection de l'environnement. Les rangers sont déjà présents en Corrèze, Creuse, Haute-Vienne, Dordogne, Charente, Gironde et Deux-Sèvres.

L'union fait la force

Un engagement collectif plus efficace que des initiatives personnelles, constate Benoît Gilles. " C'est pas évident de se lancer dans de telles procédures parce qu'on n'a pas d'autorité", confirme ce ranger fraîchement recruté. "Là, on a un groupe, qui est référencé, on a des contacts directs avec les élus, donc finalement, on peut avoir une action officielle, avec des actions très concrètes."

Pas de pouvoir de police

Ces gardes-champêtre du 21ᵉ siècle ont beaucoup patrouillé en forêt corrézienne depuis leur création. Tenues kaki, casquettes réglementaires vissées sur la tête, appareil photo en bandoulière, téléphone à la main et insignes placardés sur la poitrine, une équipe de ranger en déplacement a de quoi impressionner. Pour autant, ces bénévoles ne sont pas des forces de l'ordre. Ils n'interviennent pas auprès des contrevenants, ils ne verbalisent pas, ils n'ont pour mission que de détecter et veiller. Et ils le font sur les territoires des communes, avec qui ils signent une convention, jamais sur des domaines privés.

Repérage et signalement

À partir de là, un arbre ou un éboulement menaçant pour la sécurité des promeneurs, des déchets jetés çà et là, ou pire, des décharges sauvages cachées dans des coins reculés, rien ne leur échappe. Pour patrouiller plus efficacement, les ranger s'appuient entre autres sur les signalements effectués par le public sur le site Sentinelles de la Nature de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine. Ce site permet de signaler une dégradation environnementale, mais aussi de présenter une initiative locale vertueuse. Repéré, chaque point noir est documenté, une photo prise avec les coordonnées GPS est envoyée aux maires qui peuvent alors agir.

Un soutien aux élus

Ce travail de surveillance est précieux pour les communes. "Les élus n'ont pas forcément assez de personnes pour aller sur le terrain, ni malheureusement aussi les finances nécessaires pour intervenir," explique Samuel Lopez, président des rangers de Nouvelle Aquitaine.

Les élus n'ont pas forcément les moyens, on est là pour les aider.

Samuel Lopez, président des rangers de Nouvelle Aquitaine

 "Nous les rangers, on est là pour les aider, en soutien à tous ces élus", continue-t-il avec conviction. Plus pédagogique, le ranger peut aussi avoir une mission d'information auprès du public qu'il croise.

Engagez-vous, rengagez-vous !

Bref, une mission exaltante et utile, et une bonne nouvelle, les ranger recrutent tout au long de l'année ! Si l'aventure vous tente, vous pouvez les contacter au 06 13 02 63 87, par mail sur ranger.aquitaine@gmail.com ou encore vous rendre sur leur site.