Le Périgourdin Léo Jolly s'est lancé dans un défi un peu fou : marcher 1 000 km dans le désert bolivien avec deux objectifs : créer des liens grâce à l'art et sensibiliser sur la cause du réchauffement climatique.
En mars 2023, Léo Jolly marchera mille kilomètres dans le désert d’Uyuni, en Bolivie. Le jeune homme originaire de Brive, mais habitant en Dordogne, pas très loin de Montignac entreprend ce voyage dès le mois de mars, pour créer une médiation avec les habitants grâce à l’art et notamment la peinture.
"L'art, c'est créer un dialogue, sans parler la même langue ! "
Léo JollyFrance 3 Périgords
Tout a commencé pendant ses études à l’étranger quand il a décidé de s’asseoir dans une rue pour peindre. Les passants se sont arrêtés et ont commencé à discuter avec lui de ses créations : " J’ai remarqué que les gens étaient curieux, avaient envie d’en savoir plus sur moi, ce que je faisais dans la vie, pourquoi je m’étais arrêté là, etc. Je me suis dit que l’art était peut-être le moyen de créer un dialogue, même sans parler la même langue."
L'art, un langage universel
Léo Jolly se décrit comme un artiste explorateur. Il s’est lancé dans un premier voyage en Bolivie en 2016 et 2017 où il a rencontré les communautés ancestrales Aymara, dans le plus grand désert de sel du monde, à 3.650 mètres d’altitude. C’est là qu’il a été sensibilisé aux causes du réchauffement climatique, quand Pedro, le chef de la communauté, lui a exprimé sur ses inquiétudes quant à l’avenir de ses plantations de quinoa.
En 2020, il a vécu pendant trois mois avec les tribus inuits du Groenland : " A la base, je partais pour une résidence artistique d’un mois, mais avec la Covid, tous les moyens de transports se sont arrêtés et je suis donc resté plus longtemps. J’ai réappris à vivre et à communiquer sans vocabulaire. L’art m’a beaucoup aidé. C’est un langage universel."
Durant ses différents voyages, Léo a décidé de créer des œuvres d’art participatives. Le principe est simple : plusieurs personnes se retrouvent autour d’une ou de multiples toiles et laissent leur imagination s’exprimer, sans consignes, ni directives. Ils peuvent se servir des pinceaux et outils mis à disposition, mais également de leurs mains : " Le tout est qu’ils s’amusent et ne brident pas leur créativité."
Pour son retour en Bolivie, l’artiste explorateur, va de nouveau proposer aux membres des communautés ancestrales de peindre ensemble pour sensibiliser les personnes qui suivront son voyage sur ses réseaux sociaux, aux questions du réchauffement climatique.