"Village d'avenir", le nouveau dispositif d'aide au développement rural de l'État : 45 communes de Dordogne ont été retenues

Village d'avenir 2024 vise à aider les collectivités rurales de moins de 3 500 habitants à monter des dossiers et obtenir des aides au développement. Les 45 communes candidates en Dordogne ont été retenues

Lors d’un déplacement en Corrèze le 21 décembre dernier, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité de l'époque, Dominique Faure, avait révélé les noms des 2 458 premiers lauréats au programme Villages d'avenir 2024, parmi lesquels figurent 45 communes de Dordogne.

Un soutien technique aux petits villages ruraux

Dans le cadre du plan France Ruralités, Villages d’avenir avait été annoncé par Élisabeth Borne en juin dernier. Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), le dispositif propose un support en "ingénierie" pour aider les communes rurales de moins de 3 500 habitants à réaliser des projets répondant aux besoins quotidiens des habitants ou amenant une dynamique nouvelle.
Les secteurs concernés peuvent aller de la revitalisation locale au logement, au transport, à la culture, au patrimoine ou à la santé, sans exclusive. Les projets déjà enregistrés montrent la prépondérance des besoins en aménagement structurels, transition énergétique ou écologique et en commerce.

2,2 millions de ruraux concernés

L'aide débute à partir de janvier 2024 pour une durée de 12 à 18 mois. Dans chaque département, en moyenne  27 communes ont été retenues pour une nouvelle moyenne de 890 habitants. Ce qui représente un total de 2,2 millions d'habitants. Un à deux chefs de projets sont recrutés par département. Engagés auprès des préfectures et sous-préfectures, ils sont chargés de faire avancer les projets auprès des services de l'État. Ils interviennent sur les diagnostics, l'ingénierie, la recherche de financements d'État ou d'autres partenaires financeurs, la mise en conformité, la mise en contact, la recherche de projets similaires ou de nouveaux dispositifs existants.

Dispositif global

Cet accompagnement technique complète les programmes Action cœur de ville, Petites Villes de demain, Territoires d’industrie, Avenir montagnes, l’ingénierie sur mesure et le dispositif des volontaires territoriaux en administration qui permet aux petites communes de recruter de jeunes diplômés (bac +2 minimum) le temps d’une mission de 12 à 18 mois pour les aider à monter et suivre leurs projets. 

L'exemple de Coursac

Coursac, petite commune au sud-ouest de Périgueux, a bien saisi l'intérêt de la chose. Depuis des années, le maire Pascal Protano a dans la tête le projet de regrouper les commerçants indépendants de sa commune, boucherie, boulangerie, bar, pharmacie, pour les rendre plus attractifs face à la grande distribution. Un projet qu'il imagine sur cette parcelle agricole de quatre hectares, idéalement située à proximité de la départementale. "Il y a beaucoup de projet, beaucoup d'aides et sur les communes rurales, on est un peu à la traîne à chaque fois", déplore-t-il, "donc là pour une fois ça touchait les communes rurales et je trouvais que c'était un bon projet". 

Les 45 communes retenues en Dordogne

Les 45 premières communes bénéficiant de programme seront Beauregard-et-Bassac, Borrèze, Carsac-Aillac, Cénac-et-Saint-Julien, Champniers-et-Reilhac, Château-l'Évêque, Coursac, Cubjac-Auvézère-Val d'Ans, Domme, Faux, Fouleix, Gardonne, Grun-Bordas, Jumilhac-le-Grand, La Coquille, La Force, La Tour-Blanche-Cercles, Lanquais, Le Bugue, Mialet, Milhac-de-Nontron, Monpazier, Montignac-Lascaux, Mouleydier, Nantheuil, Paunat, Saint-Amand-de-Vergt, Saint-Aubin-de-Cadelech, Saint-Crépin-et-Carlucet, Saint-Geniès, Saint-Jean-de-Côle, Saint-Mayme-de-Péreyrol, Saint-Michel-de-Villadeix, Saint-Saud-Lacoussière, Salignac-Eyvigues, Savignac-les-Églises, Sigoulès-et-Flaugeac, Siorac-en-Périgord, Sorges et Ligueux en Périgord, Val de Louyre et Caudeau, Vergt, Verteillac, Villamblard, Villars, Villefranche-du-Périgord.

Une deuxième vague attendue

En fonction de l’avancement des chantiers, le Gouvernement envisage une deuxième vague de communes concernées sous 12 à 18 mois, " afin d’inscrire dans le temps son soutien aux ruralités et à leurs transformations sur le terrain".