Dylan Audel, accusé du viol d'une femme de 88 ans le 21 juillet 2021 à Thiviers en est à son deuxième jour de procès aux assises de Périgueux. Il a reconnu les faits, sa récidive lui fait encourir la perpétuité.
Lundi 25 septembre, le tribunal a tenté d'établir le profil psychologique de l'homme de 25 ans accusé d'avoir violé une habitante de Thiviers, à l'occasion du braquage qu'il était en train de commettre à son domicile. Cette nuit-là, le jeune homme, résidant dans la commune, a expliqué avoir été sous l'emprise de l'alcool et du cannabis, à la recherche d'une maison à cambrioler. Après avoir pénétré dans l'habitation, il explique avoir été pris d'une pulsion qui le pousse à commettre son acte inqualifiable. C'est sa mère qui le dénoncera à la police.
Mis en examen
Multi-récidiviste, le jeune homme sera mis en examen une semaine après les faits. Il était depuis en détention provisoire. Pendant sa garde à vue, il avait avoué les faits avant de se rétracter. Ce lundi, dès l'ouverture du procès, il a de nouveau reconnu sa culpabilité devant le tribunal.
L'acte est monstrueux, mais il n'est pas un monstre
La position sera difficile à défendre pour Maître Réda Hammouche, l'un des deux avocats de Dylan Audel. L'avocat s'appuie sur le passé de violence dont son client a expliqué avoir été victime dans son enfance.
C'est un jeune homme qui est intelligent, il est capable de se questionner, il faut simplement être capable de l'aborder avec bienveillance et patience pour le ramener sur le chemin de la guérison.
Maître Réda Hammouche, avocats de Dylan Audel
Lors de leur audition, les experts ont estimé qu'ils avaient affaire à une personnalité psychopathique, dénuée de remords et susceptible "à 100%" de recommencer.
Stress post-traumatique
La victime, désormais nonagénaire, trop âgée et toujours dans un état de stress post-traumatique consécutif aux faits, n'est pas en état d'assister au procès.
Purement et simplement, ces faits l'ont détruite.
Maître Sabine Julien, avocate de la victime
Son avocate, Maître Sabine Julien, explique ce qu'elle attend de ce procès dorénavant.
Peine maximale encourue
Ce viol aggravé sur personne vulnérable est passible d'une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Déjà condamné à six reprises, dont deux pour agressions sexuelles, le prévenu peut, de plus, tomber sous le coup de la loi sur la récidive et être condamné à perpétuité. Le procès se poursuit demain mercredi 27 septembre.