Le centre hospitalier Samuel-Pozzi de Bergerac en Dordogne était resté relativement loin de la première vague, mais l'ampleur de la deuxième l'a poussé à activer son plan blanc fin octobre.
Ce qui s'est passé à l'hôpital de Bergerac est un peu à l'image du reste de la Dordogne. Une première vague en mars, avril et mai assez peu importante au regard du reste du territoire. Il en va autrement aujourd'hui. En deux jours, la Dordogne vient de comptabiliser 6 décès supplémentaire à l'hôpital (depuis le début de la crise on dénombre 29 décès) et 90 personnes sont hospitalisées, dont plus d'une quinzaine en réanimation.
C'est le schéma territorial de l’offre de soins en Dordogne qui répartit les besoins et les possibilités d'accueil dans l'ensemble des structures du département. Pour soulager la sur-activité de l'hôpital de Périgueux, Bergerac a dû utiliser les lits de réanimation qui n'avaient pas servis la première fois.
Pour l'heure il n'a pas été nécessaire de déprogrammer les interventions prévues à Bergerac. D'ailleurs, ce sont plutôt les patients qui rechignent à se rendre à l'hôpital en période de pandémie, même si la tendance est moins marquée qu'au printemps dernier.
Les patients COVID nécessitant des soins polyvalents ou la mise en salles de réanimation continuent d'aller sur Périgueux. Pour parer aux cas légèrement moins grave, Bergerac peut potentiellement accueillir de 12 à 16 patients atteints d'une forme sévère du Covid dans un service dédié qui a pris la place du service médico-ambulatoire (ce dernier ayant été délocalisé au deuxième étage). Pour les cas les moins graves, 20 places en chambre isolées sont également disponibles.
Autant de perturbation dans un milieu déjà en manque chronique de personnels. Depuis le début de l'épidémie, plus de 10 000 heures supplémentaires ont été effectuées ici