Plus aucun vol commercial à l'aéroport de Bergerac depuis ce mardi 24 mars

Le dernier vol vers Londres a eu lieu hier, mardi 24 mars sous le pavillon de Ryanair. Désormais la structure est fermée aux vols commerciaux et ignore quand elle pourra reprendre ses activités

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La compagnie irlandaise Ryanair a emmené ses derniers passagers vers Londres Stansted hier, mardi. C'était le dernier vol commercial pour l'aéroport de Bergerac. Les compagnies n'ayant plus de passagers elles ont interrompu tous leurs vols. Ce sont donc elles qui contraignent l'aéroport à cet arrêt. Mais pas la cessation d'activité n'est pas totale pour autant. Car la structure pourrait encore accueillir des vols non commerciaux et permettre le trafic des vols sanitaires ou militaires en cas de besoin.

Impossible pour l'heure de savoir quand l'activité reprendra. Les dates de reprise indiquées par les compagnies (Transavia parle du 15 avril, Ryanair de la fin avril), ne peuvent être qu'indicatives. Elles sont conditionnées par les impératifs de confinement qui évoluent constamment.

On imagine la situation, principalement pour la communauté britanique installée en Dordogne, principale cliente de l'aéroport, qui voit là sa dernière passerelle la reliant au pays natal interrompue. Il leur reste pour l'instant (mais pour combien de jours encore ? ) Bordeaux et Limoges s'ils peuvent s'y rendre.
 

Lorsque le confinement sera levé, la reprise de l'activité ne devrait pas poser de problème. La liaison est trop importante entre la région et l'Angleterre pour qu'elle ne reprenne pas normalement, et peut-être même avec plus d'ampleur qu'auparavant. Et les compagnies ont tout intérêt à anticiper cette reprise. 

Reste à savoir si elles sont en capacité de supporter le manque à gagner qui s'annonce de plus en plus coûteux pour elles.  L'association internationale du transport aérien estimait le 5 mars que l'épisode Coronavirus coûterait au secteur entre 63 et 113 milliards de dollars. 

Les petites compagnies plus fragiles feront les frais d'une trop longue inactivité, au profit des grosses compagnies plus solides. Les cartes aériennes vont sans doute être rebattues dans un secteur déjà fragilisé (la compagnie Flybe avait déjà fait faillite le mois dernier). À suivre.

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