Les confinements ont été le déclic salvateur pour Charlène Robin. L'architecte bordelaise a sauté en marche de sa vie à 200 km/h pour se recentrer, en Dordogne, autour d'une nouvelle vocation, la maroquinerie
Je bossais entre 50 et 70 heures par semaine, j'avais que le dimanche pour me détendre, et notamment les deux dernières années avant le confinement, j'avais clairement la tête dans le guidon.
Charlène Robin
Et voilà que comme pour tant d'autres, le confinement impose un arrêt forcé à Charlène. L'obligation de se retrouver seule face à elle-même, sans la suractivité professionnelle comme excuse. Au hasard d'une lecture, elle tombe sur une formule magique : Si maintenant vous lâchiez vos peurs, qu'est-ce que vous feriez ? La phrase fait mouche et la réponse est immédiate. Elle décide de fermer son cabinet d'architecte et de prendre le temps de s'écouter.
Refuge en Périgord
Propriétaire d'une résidence secondaire à St Méard de Gurçon, en Dordogne, elle part y fonder sa nouvelle vie et son futur métier, la création d'articles de maroquinerie et de papeterie en cuir végétal. Ses connaissances d'architecte, elle les met au service de ses nouvelles créations originales. Des créations d'accessoires de vie (extra) ordinaires comme l'indique son site.
Écologie, responsabilité, fonctionnalité
Une éthique et une réflexion derrière tout ça. Ses articles sont "non genrés", minimalistes, pragmatiques, sans fioritures. Le cuir est végétal et naturel. Charlène veut susciter l'émotion et le plaisir de posséder un bel objet sans qu'il soit ostentatoire. Et sans faire appel au sempiternel cuir traditionnel. Des articles réfléchis qui lui ressemblent et qui, comme en architecture, possèdent sa "patte".
Les prix restent contenus, entre 35 et 85 €uros du porte-monnaie au grand porte-documents, pour une matière originale et durable fabriqué en France artisanalement et sur mesure. Charlène, l'ancienne architecte, s'est bâtie une nouvelle vie cousue main.