L'homme est atypique, iconoclaste, inclassable. Pendant des décennies Pierre Shasmoukine s'est réfugié dans un lieu onirique, son propre village artistique sur un terrain à la périphérie de Sarlat. Il a créé un univers surréel aujourd'hui menacé. L'artiste n'a plus la force de l'entretenir.
Pendant 40 ans Pierre Shasmoukine a donné corps à sa vision artistique du monde.
Gorodka, la "petite ville" en russe, c'est cette vision incarnée. Un village artistique habité de plus de 500 oeuvres qu'il a réalisées pendant des décennies.
Un lieu insolite répertorié dans de nombreux itinéraires de sites touristiques. 4 hectares blottis dans les bois de la Canéda où l'artiste s'était réfugié, fuyant le monde et son adolescence tumultueuse...
L'espace est peuplé de ces oeuvres oniriques. Objets d'art singulier, motifs de parcours imaginaires. Une oeuvre qu'il se résout aujourd'hui à ne plus pouvoir entretenir correctement, faute de force et de moyens.
La soeur de Pierre Shasmoukine multiplie les initiatives pour tenter de trouver une continuité de vie au lieu et faire perdurer l'oeuvre de son frère. Elle propose notamment de transformer Gorodka en lieu d'accueil et d'exposition pour jeunes artistes...