La piscine estivale du Bugue doit fermer pour cause de fuites. Coup dur pour les baigneurs qui viennent chaque année s'y rafraîchir par milliers.
2700 mètres cubes d'eau perdus la saison dernière, un scandale écologique et une fuite des ressources qui ne peut pas durer. La piscine estivale du Bugue accuse son âge, sa conception date de 1975. Un demi-siècle plus tard, les matériaux sont arrivés à leur date de péremption. "La tuyauterie, qui est en acier, est usée", confirme Serge Léonidas, le maire du Bugue "ça se perce, et ça va dans la nature".
Une facture d'un demi-million
Décision a donc été prise de rénover l'infrastructure. Si les plages et les vestiaires ont déjà été ripolinés, reste le gros de l'affaire, la piscine elle-même, ses filtres, tuyauteries et autres raccords souterrains. Et là, l'affaire est plus sérieuse. Montant de l'opération estimé, 500 000 euros. Un demi-million qu'il va falloir pêcher bien au-delà du budget municipal ordinaire. "On va essayer de mobiliser un peu tout le monde, le département, l'État et nos fonds propres, on va faire des emprunts pour pérenniser cette installation", explique Serge Léonidas.
Standing touristique
Une nécessité pour l'image de la petite bourgade touristique qui passe de 2 300 habitants l'hiver à plusieurs centaines de milliers de touristes chaque été, attirés par les campings, les sites naturels et les attractions du secteur, l'Aquarium du Périgord Noir, le parc du Thot, la grotte de Bara-Bahau, le village du Bournat, le gouffre de Proumeyssac, etc.
Des milliers de plongeurs dans l'attente
Preuve de son succès, la piscine municipale ouverte attire 4 000 nageurs à chaque saison. Des nageurs qui devront patienter au moins trois ans pour retrouver une piscine remise en état. En attendant, ils n'auront pas d'autre choix pour affronter la chaleur estivale que de faire trempette dans les spots aquatiques voisins tels que les étangs du Bos, le Jacquou Parc ou l'Aquatic Lagoon. Pas le même genre de baignade ni les mêmes conditions d'accès.