Le service des urgences de l'hôpital de Sarlat fonctionnera normalement en août alors que la direction s'apprêtait à devoir fermer certains jours, contrainte et forcée par la pénurie de soignants. Et alors que la fréquentation y est multipliée par 3 en été.
Vacanciers, sarladais et gens de passage ont eu chaud. Il n'y aura finalement pas de journées sans accueil d'urgences à l'hôpital de Sarlat, capitale du tourisme estival périgourdin. Dans la ville et aux alentours la population explose en été. De quelques milliers à plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'enfants, d'ados, d'adultes, de séniors et de vétérans.
"En cas d'AVC, de crise cardiaque ou d'accident grave sur la route ce sont les premières minutes qui comptent. Or
s'ils n'y pas de médecin urgentiste à Sarlat il faut se rendre à Périgueux ou à Brive. En été cela peut représenter jusqu'à 1 heure et demi de route"
explique le comité de défense de l'hôpital de Sarlat.
Avec la CGT, FO santé et l'Unsa, le comité a décidé de maintenir la manifestation de ce mardi 3 août devant l'établissement.
"C'est une mobilisation générale pour la survie de l'hôpital public victime d'un manque criant de personnel" dénonce l'intersyndicale.
Si une solution a pu être trouvée in extremis à Sarlat pour le mois d'août, le problème n'est pas résolu pour autant.
Des renforts venus d'autres centres hospitaliers ainsi que le recours à des intérimaires vont permettre d'assurer la continuité des soins. Mais quid des prochaines vacances ?
De nombreux postes sont à pourvoir comme l'indique la page recrutement de l'hôpital : urgentiste, gynécologue obstréticien, cardiologue, généraliste, praticien hospitalier, sage femme, internes, infirmier de bloc médical, infirmier de nuit, technicien hospitalier, manipulateur radio... la liste est longue.
A l'instar de nombreuses autres zones rurales, Sarlat n'attire pas les soignants.
Cette manifestation veut alerter une nouvelle fois les pouvoirs publics et la population sur le problème. "C'est le résultat des années successives d’austérité budgétaire, de choix politiques que la CGT a toujours dénoncé, qui trouvent leur aboutissement dans ce genre de situations" déplore la CGT.
La direction affirme "travailler toute l'année pour assurer un recrutement pérenne même si elle reconnaît que certains postes manquent parfois de candidats".
En ce qui concerne le mois d'août en tous cas "il y aura bien 2 médecins 24 heures sur 24 aux urgences du centre hospitalier de Sarlat" confirme la directrice adjointe Stéphanie Jonas.