En Dordogne, les motards de la gendarmerie dispensent leur savoir-faire au motard lambda. Leur expérience acquise des journées entières juchées sur leur deux roues leur permettent de connaître tous les dangers de la conduite à moto, les astuces, la nécessaire anticipation. 

La conduite à moto est une pratique bien spéciale, elle n'est pas foncièrement dangereuse pourvu que l'on maîtrise l'engin. Pour cela les motards de la gendarmerie associés à des moniteurs de moto-école ont dispensé une journée de mise à niveau à Marsac, en Dordogne.

Revoir les bases de la conduite à moto

Les motards sont venus tester leurs compétences, les professionnels les ont lancé sur un exercice bien précis. Le circuit en conduite lente. Comme lors du permis de conduire, les usagers de la moto ont retrouvé les sensations de la tenue de route en slalom, à une vitesse n'excédant pas 35 km/h. Ils se sont souvenus des conseils de leur premier moniteur, on lance la moto sur le parcours en enclenchant rapidement les vitesses jusqu'à la troisième, ensuite on fait un slalom entre les cônes, on ne peut engager le contre-braquage qu'à partir d'un seuil en vitesse : 31 km/h. Ensuite il faut jouer du frein moteur, actionner le levier de l'embrayage pour passer à très petite vitesse l'enchaînement des cônes du slalom. Certains ont oublié, ou ne savent plus faire, d'où la nécessité de cette mise à niveau. Bien trop courte, mais les professionnels de la route ont profité de cette journée pour rappeler les consignes de la conduite à moto.

Anticiper en ayant un regard lointain et affûté

Inutile de "tirer une bourre", de mettre "la poignée en coin", lorsque vous remontez avec tolérance une file de voiture à l'arrêt. Rien que de rouler à 30km/h vous gagnerez du temps sur le bouchon, alors inutile de chercher à faire plus. Il faut avoir le regard lointain, voir ce qui peut se passer, en roulant trop vite, le temps de réaction est très court, or les moniteurs ont toujours répétés à tous les motards : maintenez autour de vous une bulle de sécurité. C'est-à-dire maintenir continuellement autour de votre véhicule, la moto, un espace vide suffisamment large pour ne pas se trouver pris dans une manoeuvre hasardeuse d'un automobiliste. C'est ce qui fait que l'on s'arrache à un feu tricolore pour monter rapidement en régime pour se libérer du flot, en maintenant les 50 km/h réglementaires en ville.

En complément d'une campagne télévisuelle.

Il est exact que les accidents mortels en moto se produisent sur le réseau secondaire, souvent par manque de maîtrise de la vitesse. Rouler avec vélocité sur les axes principaux donne une mauvaise aisance parce que les trajectoires sont différentes sur les réseaux secondaires. La courbure des virages ne correspond pas toujours à l'indication du poteau annonçant le danger. Ce stage a été d'une grande utilité pour les participants, le seul regret est qu'il ne se programme que tous les deux ans. Un peu plus de régularité serait d'une très grande utilité pour les motards, comme toute pratique, et d'autant plus pour la moto où l'on est en contact direct avec la vitesse, l'état des routes, elle ne s'acquière que par la pratique fréquente de la conduite, il faut "bouffer du kilomètre !!!".

Les professionnels de la route ont mis leur savoir-faire à la disposition des motards de tous les jours en Dordogne.

 

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