En mai 2021, l'ancien militaire notamment auteur de violences sur son ex-concubine avait été interpellé après deux jours de traque intense qui avaient mis la région en émoi. Accusé de tentative d'assassinat et de meurtre, les faits viennent d'être requalifiés en violences volontaires aggravées. Il comparaîtra à Périgueux du 25 au 27 avril prochain
Le magistrat instructeur vient de clore l'information judiciaire à l'encontre de Terry Dupin. L'ancien militaire, âgé de 29 ans à l'époque, avait été interpellé par une soixantaine d'hommes du GIGN le lundi 31 mai 2021 au Lardin Saint Lazare (Dordogne) après deux jours de traque spectaculaires. 300 militaires, sept hélicoptères et des véhicules blindés avaient été mobilisés, les 1800 habitants du Lardin-Saint-Lazare avaient été confinés dans leurs domiciles. L'homme était déjà en détention à domicile. Déterminé et entraîné au combat, il était prêt à tout. Grièvement blessé à la gorge lors de son interpellation, Terry Dupin avait dû être hospitalisé en urgence.
Mis en examen pour tentative d'assassinat
Il avait été ensuite mis en examen « pour violences volontaires aggravées commises sur son ex-concubine avec usage ou menace d’une arme et en présence des enfants du couple, le tout en état de récidive légale, [pour] tentative d’assassinat sur l’homme qui accompagnait son ex-concubine au moment des faits », pour « tentative d’assassinat visant plusieurs militaires de la gendarmerie » et pour « tentative d’homicide visant trois autres personnes ».
Comparution à Périgueux fin avril
Faute de certitude quant à son intention homicide, ce mercredi premier mars le magistrat instructeur a suivi les réquisitions du parquet. Il vient de requalifier les tentatives d’assassinat et de meurtre en violences volontaires aggravées avant de renvoyer Terry Dupin devant le tribunal correctionnel de Périgueux du mardi 25 au jeudi 27 avril prochains.
Les faits requalifiés
Il sera jugé pour violences volontaires aggravées commises sur son ex-concubine, sur l'homme qui accompagnait son ex-concubine au moment des faits, sur plusieurs militaires de la gendarmerie, personnes dépositaires de l'autorité publique, ainsi que sur trois autres personnes, dégradations multiples de biens commises au préjudice de son ex-concubine et de l'homme qui l’accompagnait et dégradations de plusieurs biens publics appartenant à la gendarmerie nationale (des véhicules et un hélicoptère notamment).
L'accusé risque 14 ans de prison
L'homme étant en état de récidive légale pour l’ensemble de ces faits encourt jusqu’à 14 ans d’emprisonnement et 200 000 euros d’amende. Il avait déjà auparavant été condamné à quatre reprises pour violences contre son ex-compagne. Il a été maintenu en détention provisoire jusqu’à sa comparution devant le tribunal.