Le premier week-end fut excellent en terme de fréquentation pour l'un des sites touristiques les plus appréciés du Périgord. La Dordogne, peu touchée par la pandémie, pourrait bien être une destination privilégiée de ces deux semaines de la Toussaint. Notamment pour ceux qui fuient le couvre-feu.
"- Bonjour ! Une entrée pour les Jardins seulement ou jumelée avec le Château de Castelnaud ?
- Jumelée.
- 38 euros s'il vous plaît".
Mario et son épouse, tous deux retraités, viennent de Marseille. "On fuit un peu la région où le covid est très présent et où maintenant il y a le couvre-feu. Ici c'est plus agréable" nous dit-il.
Le couple se balade depuis la mi-août entre la Corrèze et la Dordogne. "Avec un gîte, on peut rayonner à droite et à gauche, voir les plus beaux sites. Ici, je dois avouer que c'est impressionnant, le travail de taille des buis surtout".
Un peu plus loin, dans les allées longeant les 150 000 buis centenaires taillés à la main, Thomas se promène avec son épouse et leurs trois jeunes enfants. Eux ont voulu s'éloigner de Guérande, en Loire-Atlantique, région très touristique. "On préfère qu'il y ait un peu moins de monde et la Dordogne, à cette période de l'année, c'est idéal. Les mesures sanitaires sont très très bien respectées. Hier, on était à Sarlat, tout le monde avait un masque".
Une fréquentation en très nette augmentation
"Les visiteurs viennent pour la plupart de la région parisienne, du nord de la France mais aussi des départements limitrophes" constate Nathalie Bapst, la chargée d'exploitation des Jardins de Marqueyssac. "Dimanche nous avons eu 750 visiteurs. L'an passé, avec une météo équivalente, c'était moins de 500, c'est une belle progression, les visiteurs sont là" se réjouit-elle espérant que les 14 jours qui arrivent soient aussi bons.
Car si l'été et le début du mois de septembre ont attiré du monde, ces dernières semaines ont été beaucoup plus compliquées. "Il y a eu une rupture totale dès que le mauvais temps est arrivé fin septembre. Ça a été catastrophique. On a vécu un début de mois d'octobre comme jamais on a vécu. Très très mauvais" témoigne Nathalie Bapst.
Cette hausse de 35%, sur les deux premiers jours des vacances, redonne un peu d'espoir à cette professionnelle du tourisme, satisfaite d'avoir pu maintenir un minimum d'ateliers et d'animations malgré les mesures sanitaires.
La crainte de certains, de voir un rebond du virus avec l'arrivée de personnes venues de zones rouges, est prise au sérieux par les autorités. Les contrôles sont renforcés, comme en témoignent ces gendarmes envoyés en patrouille vérifier le bon respect du port du masque.
[ACTU : DAT #Trains ?]
— Gendarmerie de la Dordogne (@Gendarmerie_24) October 19, 2020
Face au #Covid19, la @Gendarmerie 24 continue de se mobiliser afin de maîtriser la propagation du #virus.
L’objectif est de faire respecter les mesures barrières et le port du #masque ? par tous, dans les #transports en commun et dans les lieux publics. pic.twitter.com/1yFgmHBuvl
Regardez le reportage de Philippe Nicolaï et Pascal Tinon :