Pour la première fois depuis 2008 (c’étaient alors des municipales et des cantonales), nous allons vivre une double élection les 21 et 27 juin prochains. Ce qui, particulièrement en cette période de Covid, ne va pas sans complexité, même en Limousin.
S’il est une chose constante, quelle que soit l’élection, quel que soit le vote, c’est son déroulé.
La gestion du bureau de vote, parfois au centimètre près, et de ses « servants », pour prendre une image d’artillerie, sont gérés par le code électoral.
Pour faire simple, il y est prévu, pour un scrutin, un bureau, un président, un secrétaire et deux assesseurs.
Comme il y aura deux élections, les Régionales ET les Départementales le même jour, la règle veut donc que tout soit doublé.
Mais dans la pratique, et qui plus est avec l’épidémie de Covid, il y aura des adaptations.
Concernant tout d’abord les membres du bureau de vote, que le gouvernement a voulu vaccinés. Une circulaire du ministère de l’Intérieur, fin avril dernier, reprenant des préconisations scientifiques, recommandait au maires de d’abord « recruter » parmi les personnes déjà immunisées ou déjà vaccinées ; puis, sous un calendrier devant permettre des injections jusqu’à ce 5 juin, d’établir des listes de vaccinations prioritaires ; qu’ensuite, pour des refus ou des impossibilités, des tests PCR négatifs de moins de 48h seraient acceptés ; qu’enfin des autotests seraient distribués dans les bureaux, aux cas extrêmes.
Au-delà du médical, cette première adaptation n’est pas allée sans poser problème, notamment à Limoges qui, en comptant les roulements sur la journée, devait trouver quelques 900 personnes pour tenir les bureaux. Il a fallu rappeler quelques règles légales (les élus municipaux sont en principe tenus de s’y soumettre), et rappeler anciens et bonnes âmes.
Un assouplissement a toutefois été légalement prévu : un même président, et un même secrétaire pourront officier et sur un bureau des Régionales, et sur le même des Départementales. Mais pas leurs assesseurs.
Concernant les bureaux eux-mêmes cette fois. Installés dans les écoles ou les mairies, ils trouvent plus facilement de la place en ville qu’en milieu rural. Ils peuvent sans trop de peine se dédoubler dans un lycée, moins dans une classe unique. Là encore, des dérogations, via les Préfectures, ont été prévues.
Ainsi, 80 bureaux de votes en Haute-Vienne, et 95 en Corrèze, seront délocalisés dans des gymnases, des salles des fêtes ou polyvalentes où, vu l’espace, plusieurs bureaux pourront cohabiter. Mais il devra obligatoirement y voir urnes et isoloirs spécifiques.
Pour le dépouillement, il a été demandé de choisir les scrutateurs en priorité parmi les personnes vaccinées ou porteuses d’un PCR négatif en cours de validité. Dans les cas où les dépouillements des deux scrutins ne pourraient se faire simultanément, priorité sera donné au dépouillement du scrutin régional, puis à celui du départemental.