La famille et les amis de la militante basque Aurore Martin ont dénoncé une nouvelle fois mercredi les "mensonges" de Manuel Valls sur son arrestation le 1er novembre produisant des documents prouvant selon eux qu'elle n'était pas fortuite.
Dans ce communiqué transmis mercredi à un correspondant de l'AFP, ils produisent plusieurs documents montrant selon eux que la militante faisant l'objet d'un mandat d'arrêt européen lancé en 2010 par Madrid vivait au grand jour.
Les documents
- Une attestation du maire de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), Michel Etchebest, indique qu'elle a voté à la présidentielle, puis aux législatives.
- Une carte grise de septembre 2012, ou un courrier de la préfecture sur l'allocation de RSA sont également transmis. "Aurore, poursuit le communiqué, avait une vie sociale et familiale entre Mauléon-Licharre, lieu de résidence de ses parents, Saint Michel, son lieu de résidence et Hasparren, le lieu de résidence de son compagnon".
- Ces lieux de vie sont reliés par 93 km de départementales traversant cinq cantons du Pays basque, où vivent 40.000 personnes, avec, six gendarmeries, soit "une gendarmerie pour 6.600 habitants", selon la famille.
Son arrestation à partir d'un simple contrôle
"Nous ne croyons pas qu'Aurore ait pu vivre normalement durant 18 mois (depuis le 18 juin 2011, lors de son retour à la vie publique, ndlr) sans que la gendarmerie le sache", indique la famille, ajoutant que son arrestation est le fruit d'une "décision politique" et que par conséquent "Aurore Martin n'a pas été arrêtée lors d'un contrôle fortuit".Sur les chemins qu'Aurore Martin aurait pu emprunter, "nous avons dénombré quatre contrôles de gendarmerie sur le même créneau horaire" ce jour-là. "Une fois Aurore arrêtée, après 16h00, dans un premier temps les voitures qui passent par là ne sont plus contrôlées et dans un second temps l'ensemble du dispositif est levé", affirme la famille, qui dit se fonder sur dix témoignages. "Aurore Martin a été arrêtée lors d'un contrôle routier habituel", avait notamment déclaré M. Valls à Sud Ouest Dimanche.
François Hollande a assuré mardi ne pas avoir donné de consigne. Après l'avoir contrôlée, la gendarmerie a présentée Aurore Martin au parquet général "et la procédure (de remise à l'Espagne) est automatique", a-t-il dit.