Chaque année, certains agriculteurs récoltent leurs foins plus tôt que prévu. Cette pratique a-t-elle un impact sur la biodiversité ? Les avis sont partagés.
Quelques jours de beau temps à la mi-mai... Pour certains agriculteurs, ce fut la fenêtre idéale pour débuter la coupe de leurs herbes. Une première étape avant les moissons.
L'herbe fauchée à cette période de l'année, avant qu'elle n'arrive à maturité, est celle qui a le plus de valeur alimentaire pour les animaux. C'est pourquoi de plus en plus d'agriculteurs n'hésitent pas à avancer la date des premières coupes.
Agriculture contre apiculture
Problème : ce fauchage précoce s'effectue au moment où certaines plantes sont encore fleuries : trèfles, boutons d'or etc... Des plantes fauchées au passage.
Pour les apiculteurs, cette pratique pose un problème car les abeilles ne trouvent plus à butiner... C'est donc tout un écosystème qui serait bouleversé.
Pour sa part, la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne estime que le fauchage précoce n'a pas d'impact majeur sur la biodiversité.
Elle encourage les agriculteurs à couper 15% de leurs herbes plus tôt que prévu.