Le fourrage manque dans les élevages bovins du Limousin. La faute à la sécheresse de l'été dernier. Pour aider les éleveurs en difficulté, deux syndicats organisent des livraisons à prix réduit.
Donner du fourrage de maïs à ses bêtes, un geste quotidien pour Hubert Eymat. Mais cet éleveur de vaches, a bien cru qu'il allait devoir renoncer à ce complément alimentaire, faute d'approvisionnement.
Il y 3 jours, l'éleveur a reçu 33 bottes de maïs, grâce à une opération d'approvisionnement en fourrage à prix modéré proposée par deux syndicats agricoles, et soutenue par la région. C'est la deuxième fois qu'il doit y faire appel. La faute à la sécheresse de l'été dernier. Du jamais vu pour cet agriculteur de 44 ans, habituellement auto-suffisant. Alors financièrement pour lui, c'est un soulagement.
ça faisait trois semaines un mois qu'on attendait, ça va nous permettre de tenir jusqu'à la fin de l'hiver
Au total, ce sont 64 agriculteurs corréziens qui recevront 2000 tonnes de maïs, une marchandise devenu rare en France précise Emmanuel Lissajoux président des Jeunes Agriculteurs de la Corrèze :Aujourd'hui le foin est à 150 euros la tonne, vous achetez le maïs pour 63 euros la tonne, depuis le début de l'hiver je suis à plus de 15 000 euros de dépenses
Mais tous les agriculteurs ne sont pas intéressés par cette opération. Certains éleveurs ne consomment pas de maïs. Ce qu'il manque pour Vincent Dufaure éleveur de limousines et de laitières c'est du foin et de la paille. Des produits dont les prix ont doublé avec à la pénurie.En corrèze il n'y en avait plus, il a fallu en trouver en quantité et en qualité.
Après la sécheresse de l'été dernier, le département a été reconnu en état de calamité agricole. 2400 exploitants ont déposé une demande d'indemnisation. Les dossiers sont en cours d'examens.On ne peux pas le répercuter sur la vente de nos aniaux ou sur le prix du lait, il va falloir piocher dans des trésoreries qui ne sont pas au beau fixe.