Les compétitions de haut-niveau sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. En attendant une éventuelle reprise des championnats, les sportifs s’entretiennent pour rester en forme.
Depuis hier, Marc Zopie et ses coéquipiers du Stade Poitevin Volley-Beach sont au chômage partiel. Avec un championnat de Ligue A suspendu, le club a cessé son activité vendredi. Après un week-end de repos "pour digérer tout ça et faire retomber l’adrénaline du championnat", le central a repris une activité physique à base de footing, de squats et de burpees, "une sorte de cross-fit à la maison !".
Une heure quinze à une heure vingt d’efforts pour le capitaine du SPVB. "Ça ne remplacera pas du tout l’entraînement, tout ce qui est technique c’est compliqué, mais ça maintient en forme. Je travaille les muscles qui vont servir pour l’attaque et pour les sauts".
Un programme similaire à celui suivi par les rugbymen de Soyaux-Angoulême. Depuis l’interdiction de se réunir même en petit comité, Adrien Ayestaran réalise son gainage et ses abdos seul, "sur un tapis, basique, mais ça permet de maintenir un minimum de force physique. Même si tout seul, c’est jamais évident".
A cette activité, le demi de mêlée ajoute des footings tous les jours d’1h à 1h30 avec une nouvelle contrainte. "Il faut imprimer la dérogation, mais on a encore la possibilité d’aller courir pour être un minimum en forme et éviter les blessures quand l’entraînement reprendra". S’il reprend cette saison.
Vers une annulation des championnats ?
Aujourd’hui, aucune certitude quant à la reprise des championnats. En Allemagne, la ligue de volley-ball a décidé d’arrêter la saison 2019-2020 sans préciser si le classement était entériné ou l’épreuve totalement annulée.
Annuler le championnat en France, c’est le point de vue défendu par Marc Zopie. "Je pense que ce serait une bonne chose pour tout le monde. Au départ je disais, c’est rien, ça va passer et puis quand on voit le nombre de cas, le nombre de morts qui est atteint... Il faut bien faire les choses. Et la meilleure des choses serait d’annuler le championnat." Un point de vue sans arrière-pensée pour le capitaine d’une équipe 7 e de Ligue A, en course pour disputer les play-offs et qualifiée pour les demi-finales de la coupe de France. Autant d’échéances passionnantes à disputer.
Une fin de saison palpitante, c’est aussi ce que le SA XV est parvenu à s’offrir. 7e de Pro D2 à une victoire de la 6e place synonyme de qualification pour les phases finales, l’équipe d’Adrien Ayestaran qui compte un match en retard, a la possibilité d’écrire la plus belle page de l’histoire du club. Si le championnat reprend. "On est tous des compétiteurs, ce serait très embêtant si la saison se terminait là. On s’est préparé depuis le mois de juin, on était dans une bonne période pour accrocher la 6e place. C’est frustrant. Mais la priorité, c’est surtout la santé. Le reste, c’est accessoire."
En attendant de nouvelles décisions des ligues professionnelles, les sportifs de haut-niveau s’entretiennent, au cas où...