Dans son ouvrage publié ce mercredi 11 avril chez Stock, "Les leçons du pouvoir", François Hollande évoque plusieurs faits marquants de son quinquennat qui ont un rapport direct avec la région Nouvelle-Aquitaine : l'affaire Cahuzac, le tweet de Valérie Trierweiler et son attachement à la Corrèze.
Pour François Hollande, une page personnelle et politique majeure s'est jouée à La Rochelle, au tout début de son quinquennat. Dans son livre, l'ancien président raconte pour la première fois, comment le tweet de sa compagne Valérie Trierweiler soutenant Olivier Falorni contre Ségolène Royal, l'a profondément marqué. L'épisode s'est produit en juin 2012, lors des élections législatives, qui ont vu la défaite de Ségolène Royal, dans la première circonscription de Charente-Maritime.
"Quelque chose s'est brisé ce jour-là"
"J'avais tracé une ligne de séparation entre vie personnelle et vie publique : elle l'effaça en un instant", écrit François Hollande, qui confesse : "quelque chose s'est brisé ce jour-là" et il évoque "le trouble qu'elle avait engendré dans notre relation".
"La colère n'est pas retombée" contre Jérome Cahuzac
L'ancien président revient longuement sur l'affaire Cahuzac, "l'une des plus grandes crises" du quinquennat. La colère de François Hollande n'est "toujours pas retombée" à l'encontre de l'ancien député-maire de Villeneuve-sur-Lot, car "par la faute d'un seul, tout un gouvernement, toute une majorité, toute la gauche même, sont salis sans raison".
François Hollande s'interroge : "Ai-je commis une erreur en attendant le mois de mars et l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour rompre avec Jérome Cahuzac ? Oui je le pense. C'est dès l'enquête préliminaire diligentée par le procureur de Paris en janvier que j'aurais du le faire partir du gouvernement".
Mais il ajoute : "Jérome Cahuzac a-t-il été protégé durant ces deux mois ? En aucun cas."
Retour en Corrèze
Dans un registre plus sentimental, François Hollande confesse de ne pas être allé aussi souvent qu'il l'aurait voulu en Corrèze. Mais surtout, il regrette que ses rapports aux tullistes aient changé à cause de son mandat. "Plus rien ne pouvait plus être comme avant. Avec un président les rapports se figent, les gestes sont plus retenus, une limite apparaît qui ne s'efface pas, même quand on a quitté l'Elysée", écrit-il.
L'hommage à Jacques Chirac
François Hollande évoque également ses liens avec Jacques Chirac et les "confidences" qu'il a échangé avec lui à plusieurs reprises. "Il montre face à la maladie des qualités de résistance admirables. Chirac est un lutteur. Il le restera jusqu'au bout", écrit-il à propos de l'état de santé de l'ancien président.