C'est le site Rue 89 qui a sorti l'affaire cette semaine. Un rapport de la CNIL parle d'une videosurveillance disproportionnée à l'égard des salariés du Leclerc de St-Médard-en-Jalles. Sur les 138 caméras installées dans l'établissement, 39 filment des lieux non ouverts au public.
Ce n'est pas la première fois que la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés épingle une grande surface en raison d'un dispositif de surveillance excessif.
A St-Médard-en-Jalles, il y a d'abord le dispositif biométrique. Un système de contrôle à partir des empreintes digitales. Installé à l'origine pour assurer la sécurité d'accès à certaines zones, il sert aussi d'outil de pointage. Il permet à la direction de connaître très précisément les horaires de chacun de ses salariés. Beaucoup trop intrusif pour la CNIL.Et puis il y a ces caméras. 138 au total dans le magasin, dont 39 exclusivement tournées vers la surveillance des employés. Elles
filment l'accès des salariés à leurs salles de pause et place certains d'entre eux sous surveillance permanente" précise le rapport d'enquête de la commission.
Un dispositif jugé disproportionné qui porte atteinte aux droits des employés. D'autant qu'aucune de ces caméras n'a été déclarée comme l'exige la loi "Informatique et Libertés".
La CNIL a décidé de mettre en demeure la société Hypercosmos, exploitante de ce centre commercial girondin. Elle n'encourt aucune poursuite si elle accepte de se conformer à la loi. Sinon, elle s'expose à de lourdes amendes.