Six mois après le drame, les causes de la collision sont toujours inconnues. L'accident entre un camion et un autocar avait fait 43 morts. C'est à ce jour le plus meurtrier en France depuis 33 ans.
L'enquête avait rapidement permis de déterminer que le camion s'était déporté sur la voie de gauche. On avait aussi appris qu'une tige métallique qui se trouvait dans l'habitacle du camion tout proche du réservoir additionnel de carburant était à l'origine d'une projection de gasoil sous-pression. une projection qui avec la chaleur s'était enflammée et qui aurait entraîné l'embrasement rapide des deux véhicules.
Depuis un certain nombre de questions étaient toujours en suspens, notamment sur les raisons de la collision. Selon l'AFP, une source proche du dossier aurait confié que le chauffeur du camion "n'était pas au téléphone" au moment du choc, et que sa vitesse ne serait pas en cause. Le chauffeur du car n'était pas sous l'emprise d'alcool ou de drogue et visiblement aucun des deux véhicules ne présentait pas de défaut mécanique.
Une information judiciaire a été ouverte contre X pour homicides et blessures involontaires le 16 novembre dernier. Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Libourne, Christohe Auger, n'as pas souhaité s'exprimer mettant en avant le secret de l'instruction.
Des expertises se poursuivent pour tenter d'éclaircir les causes de cet accident. Et le 28 avril, le collectif des familles de victimes, aussi partie civiles, sera reçu par le procureur pour faire le point sur l'enquête.
#Puisseguin le procureur fera un point avec les familles des victimes jeudi https://t.co/I7Obf7n0zP
— Brice Bachon (@BriceBachon) April 22, 2016
Rappel des faits
Le 23 octobre dernier, vers 7h du matin, un camion et un autocar transportant 49 personnes (des retraités partant en excursion pour la journée dans le sud de la région) étaient rentrés en collision dans un virage non loin de Puisseguin. Les deux véhicules s'étaient très vite embrasés et 43 personnes avaient perdu la vie. Parmi les victimes, on dénombrait essentiellement des personnes âgées, mais aussi le conducteur du camion et son fils de 3 ans qui voyageait avec lui.L'accident de Puisseguin est le deuxième plus meurtrier enregistré en France après celui de Beaune (Côte-d'Or) en 1982, 53 personnes avaient péri, essentiellement des enfants.
Une stèle à la mémoire des victimes
Très rapidement après le drame de nombreux proches ou habitants des communes voisines avaient tenu à venir sur les lieux du drame pour se recueillir ou déposer des fleurs. L'accès au site étant bloqué par les forces de l'ordre pour les besoins de l'enquête, les salles des fêtes voisines avaient fait office de chapelles ardentes. Mais la question d'un lieu en hommage aux victimes demeurait. Une stèle sur le lieu même de l'accident a été vite écarté, trop dangereux vu la configuration de la route.Selon la maire de Puisseguin, Xavier Sublett, une stèle en pierre de pays devrait prochainement être érigée sur l'aire de pique-nique du village à côté de l'église, c'est à dire à 500m du lieu de l'accident. Elle pourrait voir le jour lors du premier anniversaire de la catastrophe.
Karim Jbali et Sylvie Tuscq-Mounet ont rencontré ce matin Michel Vigier, il est le coordinateur du collectif des victimes de Puisseguin, voyez leur reportage :