Vendredi 22 mai, une soirée avec à -priori 200 personnes a été organisée sur une plage d'Arcachon. Trois jeunes organisateurs sont été entendus ce lundi par la police. " On a été débordés par le nombre." plaident-ils, précisant qu'ils avait pris soin d'annuler la soirée, en vain.
C’est une publication Facebook qui a enflammé la toile dimanche matin. Une story, tirée de Snapchat dénonçant une soirée illégale, sur la plage Pereire, à Arcachon, en Gironde. Située près du skate-park, elle aurait rassemblé plus de 200 personnes dans la nuit de vendredi 22 mai ) samedi.
A l'heure où tout rassemblement festif est strictement interdit, l'affaire fait grand bruit sur le bassin d'Arcachon. Au moins trois jeunes à l'origine de ce rassemblement ont été entendus par la police arcachonaise ce lundi 25 mai. A leur sortie du commissariat, notre équipe de journalistes les a rencontrés. Ils ne savent pas ce qu'ils risquent. Probablement d'être verbalisés selon une information obtenue auprès de la préfecture. L'un d'entre eux témoigne en gardant l'anonymat :
Trois jours avant, on avait annulé. On est venus quand même mettre un peu de musique, on était six ou sept. Au bout d'un moment, des groupes se sont rapprochés et on a été débordés par le nombre.
L'un des organisateurs
Voilà pour la version trois jours après les faits. Ils précisent qu'ils ne pensaient pas faire de tels remous. Et pour cause. La sous-préfète d'Arcachon Houda Vernhet a dénoncé une " inconscience totale... Ces jeunes mettent à mal le déconfinement progressif et balayent d’un revers de main, en une soirée, les effets bénéfiques du confinement " a-t-elle déclaré.
Soirée annuelle
Retour sur cette soirée. Voilà ce qu'ils disaient dimanche quand les images ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Selon l’un des jeunes, il s’agirait de la troisième édition d’une soirée annuelle, organisée par un groupe de DJ du bassin d’Arcachon. “On était près de 200, de tout âge”, explique le jeune homme.
DJ, alcool et chaleur estivale, le cocktail était idéal pour ces clubbeurs, qui n’ont pas hésité à enregistrer leurs souvenirs sur des stories Instagram et Snapchat. “Les boites sont fermées, ça nous manquait de nous retrouver, alors, malgré tout, on l’a fait”, explique l’un des jeunes associé à l'organisation.
Et si l’interdiction d'organiser des soirées sur la plage est toujours en vigueur, le jeune homme justifie leur décision par des contraintes logistiques. “Il a fallu réserver un groupe électrogène, déplacer le matériel de DJ. On avait prévu une date, au début on l’a annulé pour limiter l’affluence, mais le bouche-à-oreille a fait qu’on était quand même nombreux”, argumente-t-il.
Pas de plainte
Si aucune plainte n'a été rencensée ( ce dimanche 24 mai ), les policiers sont intervenus vers 22h. Selon eux, seuls des petits groupes de personnes étaient sur la plage. Une version corroborée par un riverain qui affirme avoir entendu des voix mais aucune musique. “J’habite vraiment à côté, s’il y avait eu de la musique, on l’aurait entendue”, explique-t-il.Selon l'un des fêtards, l'échange avec ces derniers s'est bien déroulé. "On s'étaient éparpillés avant leur arrivée, donc il nous ont seulement demandé de s'éloigner les uns des autres. Ça s'est très bien passé", explique-t-il.