Arcachon : un homme éjecté de son bateau à moteur qui continue sa route à vive allure

À Arcachon ce week-end, les sauveteurs de la SNSM ont eu une belle frayeur. Ils ont été appelés pour un homme tombé à la mer et gravement blessé. Le pilote du bateau à moteur ne portait pas son coupe-circuit. Cet incident aurait pu avoir des conséquences dramatiques.

C'est un "coup de gueule", je cite, que les bénévoles de la SNSM ont voulu faire passer sur leur page Facebook que vous pouvez voir ci-dessous. Samedi soir "à 20 h 49 le CROSS à ETEL nous engagent pour une personne éjectée de son bateau". "La personne blessée, est récupérée très rapidement par un professionnel sur place". "A notre arrivée sur la zone, le SR était à la dérive". Peut-on lire sur le post.

  

Contacté par téléphone, le responsable de l'équipage de la SNSM, William Lutard nous raconte. "Le pilote avait débarqué sur la plage Pereire dix personnes. Il était reparti sur son semi-rigide et se trouvait à la sortie des corps-morts lorsqu'il a été éjecté du bateau et gravement blessé à la jambe". 

"C'est alors que le bateau est parti sans personne à son bord et a accéléré à fond pendant plusieurs minutes. Heureusement, le moteur a calé, le bateau s'est alors mis à dériver".


C'est à ce moment que les sauveteurs de la SNSM d'Ares sont arrivés. Le temps d'être avertis, de prendre la route, de se rejoindre à la caserne d'Ares, de remorquer leur bateau jusqu'à la plage. À leur arrivée, le blessé avait été pris en charge par les pompiers, il a été évacué à l'hôpital de la Teste. Ils ont donc remorqué la bateau jusqu'au port d'Arcachon, puis jusqu'à son corps-mort à Pereire dans un second temps.

 

"Ne pas porter le coupe-circuit est extrêmement dangereux."

"Le pilote ne portait pas le coupe-circuit" raconte William Lutard. "C'est pourtant une consigne de sécurité primordiale. On ne sait pas pour l'instant pour quelle raison il ne le portait pas accroché à son poignet.

Un accident bête, mais qui peut avoir des conséquences dramatiques de par sa proximité avec la zone de corps-mort et avec la plage. En pleine saison de baignade et de navigation, on ne souhaite même pas imaginer.


Le bénévole se souvient de l'incident qui avait déjà eu lieu en juin 2017 sur le bassin où un bateau de la SNSM avait été violamment percuté par un bateau dont le pilote était tombé à l'eau. L'homme avait pu être secouru, mais l'embarcation des bénévoles avait subi de gros dégâts la rendant inopérante pour le reste de l'été.

 

"Nous ne sommes pas des dépanneurs !"

"Nous sommes en colère car cet accident est déjà arrivé il y a deux ans et là en début de saison on est déjà sur des interventions qui sont bêtes, un coupe-circuit qui n'est pas mis c'est stupide", rage le bénévole. 

"La semaine dernière, on est intervenu à 22 dans la passe Nord du bassin pour un voilier en difficulté et sans moteur ce qui est interdit", explique William Lutard.


"Les gens ne se rendent pas compte", explique le professionnel de la mer. "Quand on tombe en panne en bateau, ce n'est pas comme en voiture. On ne peut pas sortir du véhicule et attendre que les secours arrivent. Sur l'eau on est à la dérive et à la merci des éléments d'autant que nous, il nous faut entre 30 mn et 45 mn pour arriver sur les lieux".

"Nous intervenons beaucoup pour des pannes électriques ou des pannes de moteurs, mais nous ne sommes pas une dépanneuse !" dit-il.


Pour que ce genre d'incident n'arrive plus, William Lutard rappelle les consignes de sécurité. "Avoir un bateau entretenu, porter le coupe-circuit à son poignet, se renseigner sur la météo mais aussi sur les marées".

Par ailleurs, il conseille d'être au minimum à deux sur le bateau pour les manœuvres notamment lorsqu'il s'agit d'attraper son corps morts.




 
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