L'ancien animateur du centre aéré Les Mille Potes, accusé de viols et agressions sexuelles sur de jeunes enfants, sera jugé, six ans ans après les faits présumés, aux Assises de Bordeaux, du 4 au 8 juillet 2022. C'est un soulagement pour les familles qui souhaitent que leurs enfants soient reconnus comme victimes. L'occasion aussi de "clarifier les responsabilités", selon l'un des avocats de la partie civile.
Alexis Marcillan, qui bénéficie de la présomption d'innocence, devra donc répondre devant la cour d'Assises de la Gironde, aux chefs d'accusations de "viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans". Les faits se seraient produits en 2016 au centre aéré Mille potes à qui étaient confiés les enfants et où il était animateur.
Selon Maître Arash Derambarsh, l'un des avocats des parties civiles, c'est un soulagement pour les familles qui espèrent "une délivrance, pouvoir enfin tout mettre à plat" et espérer "une reconstruction", six ans après les viols présumés.
"Avec mon confrère Maître Thierry Vallat, notre première pensée va à toutes les familles et aux petits enfants d’Arcachon. Ce grand procès leur permettra d’obtenir justice pour être reconnus comme victimes. Ce procès sera également l’occasion de clarifier la responsabilité de tous ceux qui ont manqué à leurs obligations et qui auront des comptes à rendre".
Me Arash Derambarsh, avocat de la partie civile
Les victimes présumées, pré adolescentes aujourd'hui, avaient entre 3 et 5 ans au moment des faits. Sept autres plaintes, actuellement instruites, pourraient venir épaissir le dossier.
Onze parties civiles, dont l'association La Mouette, pour la défense et la protection de l'enfance, se sont constituées pour ce procès très attendu.
Pendant la sieste
L'affaire avait fait grand bruit en 2018 à Arcachon quand elle avait été révélée. Deux ans avant, l'animateur de 20 ans, employé par la Ville, aurait abusé de plusieurs enfants pendant la sieste notamment, entre avril et décembre 2016.
La mairie d'Arcachon est alors pointée du doigt pour "mise en danger d'autrui". Selon Me Arash Derambarsh, certains éléments du dossier sont "scandaleux". "L'éducateur n'avait pas son diplôme alors qu'il surveillait des enfants de 3 ans".
Dans un premier temps, les accusations d'attouchements sexuels, passibles de la Correctionnelle, ont évolué en accusations de viol et agressions sexuelles qui relèvent des Assises. L'accusé, jugé du 4 au 8 juillet 2022 à Bordeaux, encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.