Leurs communes sont visées par les projets d'épandage de l'usine de méthanisation de Suez, mais eux dénoncent un dossier incomplet et non conforme. Vingt-cinq maires de Gironde ont fait part de leur opposition au projet en l'état.
Ils n'en veulent pas et le font savoir à qui de droit. Le projet d'épandage de l'usine Suez, sur des terrains situés sur 25 communes de la Gironde n'est pas au goût des maires concernés.
Le 11 mai, à l'initiative de François Deluga, maire du Teich, une dizaine de maires girondins se sont réunis à Léognan pour analyser dans le détail les ambitions de Suez organique. L'usine, installée à Saint-Selve construit une usine de méthanisation et prévoit d'épandre ses digestats sur 7 000 hectares répartis dans le département.
"On a bien établi que parmi les zones ciblées par Suez, il y a des zones Natura 2 000, des zones inondables, des forêts… dénonce François Deluga. Par ailleurs dans le dossier, des propriétaires de terrains sont mentionnées comme ayant donné leur accord alors que ce n'est pas le cas".
"Manque d'information"
Les élus girondins dénoncent dans un communiqué un dossier incomplet, non conforme à la loi, et déplorent manquer d'information sur le produit, et les analyses effectuées sur les résidus.Ils ont rédigé un courrier à la préfète Fabienne Buccio, lui demandant une mise à l'arrêt du projet, qui doit encore être soumis à une enquête publique. Une lettre assortie d'une demande de rendez-vous.
Des arrêtés "anti-épandage"
"De notre côté, chaque mairie va prendre un arrêté, sur le modèle de celui de Marie Hélène Des Esgaulx, la maire de Gujan-Mestras, afin d'interdire tout projet d'épandage sur sa commune", poursuit François Deluga.Coté préfecture, on rappelle que la consultation des maires aura lieu une fois l'enquête publique lancée. Cette dernière est prévue à partir du mois de juillet pour une durée de quatre mois.