Après les terribles incendies, les chasseurs de Gironde sillonnent régulièrement ces bois en soirée, afin de procéder au comptage des espèces.
"Là, on a bien un sanglier, qui vient boire"... Sur les photos et vidéos capturées par des appareils automatiques, un sanglier vient se désaltérer nuitamment. C'était le 21 août dernier.
Caroline Bournel, chargée de mission fédération de chasse de Gironde, explique qu'ils ont posé six caméras-photos sur la zone incendiée de la forêt. Sur les images relevées tous les quinze jours, on peut voir des sangliers donc, mais également des renards, palombes ou corneilles.
"On est en train de vérifier le dispositif qu'on a mis en place et s'assurer que les abreuvoir disposés par l'ACCA (Association Communale de Chasse Agréée) sont bien utilisés". "La faune a vraiment besoin de ces points d'eau".
Compter la nuit
Régulièrement, les fédérations de chasse procèdent au comptage des populations. Pour les recenser précisément, les membres de la Fédération de chasse attendent que la nuit tombe. Ils effectuent un circuit et les repèrent à l’aide de jumelles thermiques. Toute présence est enregistrée sur une tablette numérique.
Jérôme Werno, directeur technique fédération de chasse de Gironde : « En réalité, il y a eu peu de mortalité. On a peut-être un peu exagéré ce qui s’est passé sur le terrain. Les centres de soins ont récupéré peu d’animaux. Donc je pense que toute la faune qui s’est déplacée a trouvé des refuges ou a fui le territoire, en fait. »
Les sangliers ont largement réinvesti la forêt de la Teste-de-Buch. Leurs repères sont chamboulés. La preuve, ce soir-là, toute une harde n'a pas hésité à s'approcher des voitures.