Les sangliers prolifèrent dans le département et se sont habitués à la présence de l'homme. Un habitant des Landes a filmé toute une harde d'animaux en pleine vadrouille nocturne dans les rues de la station balnéaire de Mimizan-plage dans la nuit de samedi 27 août.
C'est une rencontre qui n'étonne pas les chasseurs des Landes, mais qui a tout de même stupéfait un Landais qui traversait le centre-ville en voiture avec son épouse.
Des sangliers en ville
Cédric Bertrand est tombé sur une harde de sangliers en plein centre-ville de la station balnéaire de Mimizan-Plage, en train de dévorer des détritus dans les poubelles de la ville qui débordaient au lendemain des Fêtes de la commune.
A la fois surpris et amusé, cet habitant de Sainte-Eulalie-en-Born a décidé de filmer les animaux avec son mobile et de poster la vidéo. On y voit très bien plusieurs sangliers manger les restes des poubelles qui jonchent le sols en pleine nuit, pas gênés ni dérangés une seule seconde par la présence des humains à proximité.
"Les containers étaient pleins et les sangliers sont venus faire leurs courses ! il n'y avait que le trottoir qui nous séparait", raconte Cédric Bertand, qui était assis dans sa voiture à la place passager et qui a eu envie de filmer.
Dégâts dans les jardin
De plus en plus nombreux, ces mammifères n'hésitent pas à se rapprocher des habitations pour fouiller dans les poubelles et saccager les jardins à la recherche de nourriture. C'est le cas à Sainte-Eulalie-en-Born, près de Mimizan-Plage dans les Landes.
Lionnel Vigneron, habitant de la commune a plusieurs fois reçu la visite de sangliers qui ont retourné la terre dans son jardin. "Cela fait trois nuit d'affilée qu'ils rentrent et ils ont tout retourné; J'ai remis les mottes de terre comme il fallait, mais les dégâts sont là, c'est atroce".
Recours aux chasseurs
La solution pour cet habitant serait de faire appel aux chasseurs pour réguler la population de sangliers dans le département. Mais pour les chasseurs, difficile de s'approcher des zones urbanisées pour tuer les animaux.
"Les chasseurs font ce qu'ils peuvent et bénévolement dans les zones chassables, mais en centre-ville, ils n'ont pas le droit d'agir, explique Régis Hargues de la fédération des chasseurs des Landes.
Seuls les lieutenants de louveterie peuvent intervenir à la demande du préfet, donc ce sont aux communes et à la préfecture de décider des actions à mener en milieu urbain".
En 2021, 20 000 individus ont été abattus dans les Landes. Les associations de protection des animaux contestent le recours à "la régulation" des sangliers.