VIDÉO. À La Teste-de-Buch, les scolytes ravagent la forêt usagère

Insecte aussi petit que gourmand, le scolyte dévore les pins rescapés des incendies de l'été 2022, notamment dans la forêt usagère de la Teste-de-Buch (Gironde), au pied de la dune du Pilat. Pour éviter une seconde catastrophe dans ce massif, il faut réussir à stopper la prolifération de ces scolytes.

Après avoir échappé aux grands incendies de l'été 2022, la forêt usagère de la Teste-de-Buch fait face à un nouvel ennemi : le scolyte. Pour éradiquer ce minuscule insecte parasite du bois, des coupes d'arbres massives sont envisagées.

Les arbres touchés par le scolyte sont facilement identifiables dans les pinèdes. "Tous les arbres marron sont morts. Tous ceux qui commencent à virer marrons sont des arbres attaqués", souligne Sylvain Bazas, technicien forestier territorial au Centre national de la propriété forestière (CNPF) de Nouvelle-Aquitaine.

Le parasite colonise les arbres vivants, mais aussi les piles de bois. À l'intérieur, il creuse des galeries et y pond ses œufs. La circulation de la sève étant coupée par ces multiples galeries, l'arbre s'étouffe et meurt, et son bois grisonne.

Des coupes importantes à prévoir

Pour contrer les scolytes, des pièges ont été installés dans la forêt. "Il suffit de détecter les arbres qui ont été attaqués pour les exploiter le plus rapidement possible avant que le cycle complet de l'insecte ne se termine. En gros, lorsqu'on détecte qu'un arbre est attaqué, il faut quatre semaines pour qu'il soit évacué et transformé en dehors de la forêt." Une course contre la montre s'est engagée pour retirer le bois mort et endiguer la prolifération des scolytes.

Malheureusement, l'incendie a fait des ravages et il faut aller au-delà de qu'il a pu commettre. Il faut qu'on délimite des zones d'appui pour essayer de sauvegarder le maximum par la suite. Il faut savoir perdre un peu pour gagner beaucoup.

Bruno Lafon

Président du centre régional de la propriété forestière (CNPF)

Le CNPF envisage donc d'opérer des coupes massives, et de replanter des pins maritimes sains.