Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocat général. Il avait demandé que la peine prononcée ne soit pas inférieure à trente ans avec une sûreté de vingt. La famille de Sylvie Salmon, la victime de ce féminicide, en espèrait au moins autant.
"Vous ne pouvez pas envisager une peine inférieure à 30 ans de réclusion criminelle".
C'est ainsi que l'avocat général a conclu son réquisitoire à l'issu d'une semaine de procès devant les assises de la Gironde.
Thierry Roché, l'accusé âgé de 55 ans, encourt la perpétuité pour avoir tiré à six reprises sur son ex-compagne.
Ce terrible féminicide remonte au matin du 25 octobre 2018, il y a tout juste quatre ans. Sylvie Salmon est froidement abattue alors qu'elle sort promener son chien.
Elle tombe, morte, dans le sas d'entrée de sa résidence à Artigues-près-Bordeaux.
L'avocat général a insisté, ce vendredi matin, sur le caractère colérique et instable de l'accusé. Il épiait et harcelait son ancienne compagne qui l'avait quitté fuyant sa violence.
Il n'avait pas supporté qu'elle s'en aille.
Pour Adeline Ghilaci, la nièce de Sylvie Salmon, "vingt ans de sûreté, ce n'est pas assez".
La jeune femme a vu sa tante, mère de deux garçons et grand-mère d'une petite fille, se réfugier chez ses parents, terrorisée par son ex-compagnon.
"Il devrait prendre 30 ans et sortir à 85 ans. Là il ne sera plus capable de faire quoi que ce soit. 20 ans ce n'est pas assez".
Adeline Ghilaci - la nièce de Sylvie Salmonà France 3 Aquitaine
L'avocat général a requis trente ans de prison dont vingt de peine de sûreté.
Les jurés ont suivi.