Le président du comité, Thierry Lafon n'a pas reçu toutes les lettres de démissions. Leur nombre oscillerait entre 17 et 25.
Des ostréiculteurs qui claquent la porte évoquant les deux sujets qui fâchent: les dégustations et la diminution des espaces d'exploitation du banc d'Arguin.
Thierry Lafon, le président actuel du Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) ne souhaite pas, pour l'instant faire de même. La politique de la chaise vide, explique-t-il, n'est pas une solution : "les absents ont toujours tort".
Ces démissions ont été formulées ce vendredi auprès de leur président :
Je comprends la situation et l'exaspération de mes collègues.
Il faut le prendre comme un coup de gueule de la profession. Le ressenti c'est que faire partie du CRC, c'est consacrer du temps et si au bout du compte ça ne sert à rien ...
Aussi, le comité étant composé de 43 personnes (titulaires et suppléants), les démissionnaires majoritaires pourraient Aussi, le comité étant composé de 43 personnes (titulaires et suppléants), les démissionnaires majoritaires pourraient compromettre la représentativité de l'instance et de ses décisions... Quid du quorum ? Y aura-t-il une dissolution du CRC ?
Les deux sujets qui fâchent ce sont les limitations d'exploitation au banc d'Arguin, et dernièrement les dégustations, qui doivent faire l'objet de deux arrêtés. Mais ce que dénoncent ces ostréiculteurs et Thierry Lafon c'est l’ambiance qui entoure ces discussions, ces négociations.
Selon Thierry Lafon " soit-disant on travaille avec le service de l'Etat", mais les sujets "n'étaient même pas à l'ordre du jour".
Quant au travail sur le projet d'arrêté, il règne un sentiment a minima de défiance entre les parties : "Et la sous-préfète ne voulait pas me confier de document qui soit numérisable ou partageable..." Donc il ne pouvait commencer à discuter avec les autres membres du comité.
Je préside un conseil mais c'est le conseil qui est souverain.
Et au vu du contenu (dont lui seul semble avoir pris connaissance, NDLR), il y aurait des choses à revoir dans la rédaction du projet...
Nous, on demande surtout de la clarté.
On ne demande pas plus de règlement, mais qu'il soit plus clair.
A chaque fois, les litiges portaient sur des interprétations...
Quant à Arguin, la reprise en main de la préfète Fabienne Buccio a du mal à passer.
On se fait sucrer la place. Et d'accord il y a des concessions mais le banc bouge...
Et Thierry Lafon de rappeler que les concessions maritimes sont de 35 ans sur le Bassin.
Arguin, c'est 5 ans mais même 5 ans, c'est encore trop long. C'est délirant !
Il est vrai que les déplacements de bancs, a fortiori dans les passes du Bassin d'Arcachon, opèrent à chaque marée au grè, aussi, des tempêtes hivernales.
En attendant, le dialogue, pour une majorité du comité, semble bel et bien rompu…