Le Banc d'Arguin est une réserve naturelle depuis 1972. Depuis 30 ans, les ostréiculteurs s'y étaient peu à peu installés mais ils vont devoir désormais réguler leur activité pour laisser la place à des herbiers, des "zostères" essentiels à la nature.
Le bassin d'Arcachon abrite les plus grands herbiers d'Europe. Il se situe à son entrée, sur le Banc d'Arguin, alors qu'on a pu observer un recul de ces zones naturelles, riches en biodiversité, sur le reste du bassin.
Une étude réalisée par le parc marin du bassin d'Arcachon, révèle pourtant la bonne dynamique naturelle du site naturel protégé, avec un développement important de "zostères", autrement dit du varech ou des herbes de mer.
Une végétation marine très sensible à la qualité des eaux où elle se développe.
Les ostréiculteurs peuvent exploiter 45 hectares du banc d'Arguin depuis un décret de 2017.
Dans cette zone où se développent ces fameux zostères, les parcs à huîtres pourraient perturber cet écosystème. C'est pourquoi, pour sanctuariser ces herbiers, la préfecture de Gironde a demandé aux ostréiculteurs de libérer quatre hectares de parc sur la partie centrale du banc pour les redistribuer au Nord ou au Sud.
Un décret de la préfecture
La sous-préfète d’Arcachon, Houda VERNHET, avait réuni en début de semaine, les représentants de la Sepanso, du comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine, de l’IFREMER et des services de l’Etat afin de présenter le travail de cartographie de ce ces zostères réalisé par le parc naturel marin à la demande de la préfète de région.De leur côté, les ostréiculteurs réclament une gestion souple des autorisations sur un banc de sable en perpétuel mouvement.
Mais les concessions n'ont toujours pas été délivrées. Selon la préfecture "la régularisation sera engagée et la délivrance des titres devrait avoir lieu cet hiver".
Regardez le reportage de Guillaume Decaix et Dominique Mazères.