Il est bien-sûr question de logistique. Pour maintenir ce sable qui s'échappe inexorablement de nos côtes à chaque assaut de la mer, à chaque tempête hivernale. Une drague à La Teste de Buch est en train de s'employer à réensabler quelques plages rognées durant les quatre dernières tempêtes.
Le dragage est une opération régulière dans le Bassin d'Arcachon. Orchestré par le SIBA cela permet essentiellement de réguler les ensablements...
Ces jours-ci, il s'agit plutôt de diriger le sable récolté vers les zones côtières qui ont vu leur trait de côte rogné, encore un peu cette année.
Depuis vendredi, le côte de Bretagne recrache le sable prélevé quelques centaines de mètres plus loin avec pour objectif de recréer des plages sur 3 kilomètres, là où les tempêtes hivernales ont fait leur oeuvre au pied de la dune du Pyla. En trois semaines, 150 000 mètres cubes, pour un coût de 300 000 euros.
C'est une technique douce de lutte contre l'érosion.
Mais il faut faire attention car la zone est encore composée de 70% d'eau : ce sont de véritables sables mouvants.
Regardez le reportage de Guillaume Decaix et Sébastien Delalot.
(Interviennent dans le reportage Sabine Jeandenand, Directrice générale des services du Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA) ; Claude Bernard, Responsable de la sécurité à terre)
Le service Dragage, c'est un équipage de 6 marins : deux équipes de trois hommes, (capitaine, mécaniciens et matelots ) qui travaillent en continu, sur 24 heures, autour des deux marées hautes.
En temps normal (comme en ce moment au port de la Hume), la drague aspiratrice stationnaire "Dragon" (19,5 mètres sur 6) enlève les sédiments au moyen d'un désagrégateur rotatif, aussi appelé élinde. Ils sont aspirés par un tuyau, avec de l'eau, et sont transportés, via la pompe, vers la conduite de refoulement. C'est au moyen de cette conduite que les déblais sont évacués vers les lieux de dépôt. Mais ici, c'est du sable qui est récolté, transporté et réparti sur les plages.
Pendant les travaux, la drague s'immobilise à l'aide de deux pieux et de quatre ancres car elle est non motorisée : elle se déplace à l'aide de ses pieux (papillonnage) mais est remorquée pour aller d'un site à l'autre (Source : SIBA).