Arrivée précoce des méduses sur le littoral atlantique

Vous les avez peut-être déjà remarquées. Des centaines de méduses ont échoué ces derniers jours sur les plages notamment de Gironde. C'est plutôt inhabituel en cette saison et d'après les spécialistes, avec les vents prévus ce week-end de Pentecôte, le phénomène devrait se poursuivre.

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Leur présence donne à la plage une ambiance particulière. La surprise, le dégoût et puis le mépris. Certains les scrutent un moment, d'autres le repoussent du bout du pied et s'éloignent le temps de la baignade tout en restant à l'affût...

Les badauds rencontrés ce vendredi ne semblaient pas vouloir renoncer à la baignade ou la promenade pour autant. "C'est la mer, c'est comme ça" sourit cette dame cheveux au vent. Pour ce monsieur, le sourire est plus forcé, il semble parler d'expérience : "je n'aime pas les brûlures de ces genres de bêtes..." Mais pour cette autre promeneuse qui "n'est pas d'ici", c'est une surprise : "je viens d'arriver et je découvre... mais je me baignerai ce week-end, il n'y a pas de problème".

Les méduses n'ont pas toujours bonne réputation. Et cette année, on dit qu'elles ont pris de l'avance ! Depuis quelques jours, on en croise quelques centaines sur les plages du Bassin d'Arcachon. De belles méduses, transparentes et visqueuses à souhait mais, heureusement, presque inoffensives. Car "l'Aurelia aurita" n'est que peu urticante.

Pourquoi si tôt ?

Il n'y a pas vraiment de saison chez les méduses, qui voyagent au gré de l'eau, du vent et de leur nourriture. Aussi, les spécialistes expliquent que les vents sont habituellement d'ouest en cette saison mais dernièrement, ils venaient du nord-ouest, poussant ainsi le plancton, et donc les méduses, sur nos côtes.

"Même si on les voit nager un peu, lors de courants forts, elles subissent les courants et parfois s'échouent. Elles ne peuvent pas lutter", explique l'ingénieur en biologie marine, Antoine Nowacyk. Il se veut toutefois rassurant : "c'est un phénomène parfaitement naturel (...) c'est possible qu'on en voit encore pendant quelques jours, car on en voit au large. Donc selon le régime des vents, soit ça va être emporté au large et elles vivront leur vie, soit le vent est trop puissant et les fera échouer sur la plage". Et une méduse se dégrade très facilement, : elles meurent dès qu'elles ont échoué".

Quelles méduses sur notre littoral ?

Cette méduse observée ces derniers jours est l'Aurelia aurita. Son nom scientifique fait référence à la couleur dorée de son ombrelle. On l'appelle également "méduse bleue" ou "méduse lune". C'est une méduse commune, que l'on trouve partout, et notamment en Atlantique. Sa taille n'excède pas 25 cm et elle est considérée comme inoffensive. Son venin n'est pas dangereux pour l'homme, même si la sensation de piqûre de méduse n'est pas perçue de la même intensité selon les personnes. 

"Sur nos côtes, on est assez privilégiés parce qu'on n'a pas d'espèces dangereuses, rassure le spcailiste (...) On a juste la physalie qui peut être potentiellement mortelle". Ces physalies, aussi appelées galère portugaise ou vessies de mer, ne sont pas de vraies méduses, mais y ressemblent. Et surtout leur venin est très très douloureux et provoque, dans 10 % des cas, un choc anaphylactique.

Sur nos côtes atlantiques, il est également possible de croiser d'autres espèces de méduses dont la rhyzostoma pulma qui est la plus courante avec l'Aurelia aurita et est, elle aussi, peu urticante. En revanche, d'autres espèces, bien moins sympathiques peuvent occasionnellement se trouver sur nos rivages : la "Pelagia noctiluca" ou la Chrysaora hysoscella qui, elles, sont très urticante,  mais ces dernières sont plus souvent observées en Méditerranée.

En cas de piqûre...

Beaucoup de choses circulent sur le sujet. Le premier geste est de débarrasser la zone touchée des filaments restants sur la peau (avec une carte type carte de crédit pour racler par exemple) ou en passant du sable fin dessus, car ce sont eux qui contiennent le venin de la méduse.

On dit qu'il ne faut surtout pas frotter la zone ou rincer à l'eau douce, cela risquerait de propager le venin. Il vaut mieux utiliser du vinaigre ou du citron. L’acidité permettrait de décoller les filaments sans les percer et donc libérer le venin...

Attention, certaines personnes peuvent avoir une réaction allergique, ou "choc anaphylactique" qui se caractérise par un malaise, un gonflement de la peau et/ou de la fièvre, des vomissements, voire une perte de connaissance. Ces symptômes constituent une urgence médicale pour laquelle il faut appeler le 15 afin que la personne piquée soit prise en charge au plus tôt.

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