Depuis une quinzaine d'années, un projet de forage d'eau dans une nappe du sous-sol médocain est en préparation. Ce jeudi 24 janvier, un contrat de financement a été signé entre Bordeaux Métropole et l'agence de l'eau Adour-Garonne. Mais cela inquiète beaucoup les sylviculteurs de la zone.
Depuis une quinzaine d'années, un projet de forage d'eau dans une nappe du sous-sol médocain est en préparation. Ce jeudi 24 janvier, après des années d'études et de tests, un contrat de financement a été signé entre Bordeaux Métropole et l'agence de l'eau Adour-Garonne, pour un montant total de 60 millions d'euros.
Concrètement, il s'agira de pratiquer 14 forages dans la nappe de l'oligocène, à 400 mètres en sous-sol, pour y pomper 10 millions de mètres cube d'eau par an. Les forages seront pratiqués sur le territoire des communes de Saumos et Le Temple.
Cette eau sera destinée à alimenter la métropole et neufs services limitrophes, ce qui devrait permetter de diminuer le pompage réalisé actuellement dans la nappe de l'éocène, actuellement surexploitée.
D'après le communiqué diffusé par Bordeaux Métropole et l'Agence de l'eau Adour-Garonne, "le coût estimé est de 60 millions d’euros dont 30 millions d’euros d’aides de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Sa mise en service est prévue en 2024."
Les sylviculteurs opposés au projet
Les deux communes concernées par la construction du "Champ captant des Landes du Médoc" sont couvertes de parcelles forestières. Et les professionnels de la sylviculture qui les exploitent ne sont pas favorables au projet, craignant que cela nuise à la croissance des arbres.
"Depuis le départ, nous sommes contre les champs captant du Médoc, car on considère que nous n'avons pas suffisamment de garanties sur l'impact que ces champs captant vont avoir en matière forestière", déplore Eric Dumontet, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest.
"Le pin maritime est une essence de lumière qui a aussi besoin de beaucoup d'eau. Capter de l'eau au milieu de la forêt, cela doit avoir un impact" souligne-t-il.
Pour répondre à ces interrogations partagées par les agriculteurs et pêcheurs, une étude sera menée.